Explosion à Beni: la rébellion ADF pointée, la police rassure la population sur sa sécurité

Un engin explosif sécurisé par le service de déminage
Un engin explosif sécurisé par le service de déminage

Au moins 18 personnes ont été blessées mercredi dernier en début de la soirée lors de l’explosion d’un “explosif improvisé” piégé dans le local d’un moulin au petit marché de Macampagne, dans la commune de Mulekera, en ville de Beni (Nord-Kivu). L’armée attribue ce forfait aux rebelles ougandais d’Allied Democratic Forces (ADF), actifs dans la zone.

Selon le responsable de la police en ville de Beni, l’engin de mort était caché dans un sachet dans lequel se trouvait également le cossette de manioc.

« Les ennemis de la paix sont venus piéger le moulin. Selon les explications reçues de la part des victimes dont  le meunier lui-même, il y a eu un papa qui s’est pointé avec un sachet, il a caché les histoires avec un peu de cossette de manioc pour dire qu’il va moudre ça. Il a déposé sur place et après il a indiqué faire un petit saut au marché pour récupérer quelque chose. Et quand le meunier voulait récupérer le sceau qui était là pour essayer de moudre le manioc, directement la bombe a explosé », explique le commissaire supérieur principal Sébastien Kahuma, commandant de la police en ville de Beni 

Dans la soirée de mercredi, le lieu du drame était isolé pour permettre aux agents de sécurité d’enquêter. Les blessés sont pris en charge dans différentes structures sanitaires de Beni, parmi eux 13 jeunes dont des mineurs. 

La police rassure sur le renforcement des dispositifs sécuritaires et appelle la population à la vigilance.

« Nous continuons de demander à notre population de surveiller son voisin et éviter de toucher n’importe quelle boîte qu’on peut trouver. En cas de retrouvaille de quelque chose on doit appeler la police et directement les experts vont descendre sur le lieu pour éviter le pire. Toutes les mesures sécuritaires sont déjà mises en place et nous sommes en train de fouiller partout pour mettre hors d’état de nuire notre population », rassure l’officier de la police.  

Le 15 janvier, un attentat attribué aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe affilié aux jihadistes de l’État islamique a fait 14 morts et 63 blessés dans une église protestante évangélique à Kasindi, à la frontière avec l'Ouganda. L’attentat a été revendiqué par l’Etat islamique. Plusieurs tueries de civils commises ces derniers jours dont celles de 23 villageois à Bashu lundi sont également revendiquées. 

Yassin Kombi