Tir sur un Sukhoi des FARDC: « c’est une action délibérée d’agression qui équivaut à un acte de guerre », dit le gouvernement congolais 

Capture d’écran de la vidéo montrant le tir visant l’avion militaire congolais
Capture d’écran de la vidéo montrant le tir visant l’avion militaire congolais

Le Gouvernement congolais a réagi ce mardi soir à l’attaque contre l’un de ses avions Sukhoï-25 à Goma. Il accuse l’armée rwandaise d’être derrière cet acte qui s’est produit alors que l’aéronef entamait son atterrissage sur la piste de l’aéroport international de Goma. 

« Les tirs rwandais ont été dirigés vers un aéronef Congolais volant à l’intérieur du territoire Congolais. Il n’a nullement survolé l’espace aérien rwandais. L’avion a atterri sans dégâts matériels majeurs », dit le gouvernement congolais dans un communiqué. 

Pour Kinshasa, un pas supplémentaire été franchi ce mardi: « Le Gouvernement considère cette énième attaque du Rwanda comme une action délibérée d’agression qui équivaut à un acte de guerre n’ayant pour objectif que de saboter les efforts en cours dans la mise en œuvre des actions convenues dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi pour la restauration de la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo et dans la région des Grands-Lacs ». 

Au sol, des affrontements étaient également signalés sur plusieurs fronts: « Cette attaque s’ajoute à l’offensive déclenchée ce matin par l’armée rwandaise vers Kitchanga et immédiatement repoussée par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Dans l’entre-temps, il est observé des colonnes de militaires de l’armée rwandaise en provenance du Rwanda pour renforcer les positions de Kibumba et Bwito en prévision d’autres actions criminelles », explique le gouvernement congolais. 

Kinshasa demande plus d’action et de pression de la communauté internationale: « Par ailleurs, à quelques jours du démarrage des opérations d’enrôlement des électeurs au Centre et à l’Est du pays, le Gouvernement appelle l’attention de la communauté internationale sur la nécessité et l’urgence de maintenir la pression sur le Rwanda et le mouvement terroriste M23 pour qu’ils cessent la violence qui risque d’hypothéquer ces opérations en cette année électorale. Enfin, bien qu’étant engagé dans les différents processus de paix précités, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo se réserve le droit légitime de défendre son territoire national et ne se laissera pas faire ».

« Aujourd'hui à 17h03, un Sukhoi-25 en provenance de la RD Congo a violé pour la troisième fois l'espace aérien rwandais. Des mesures défensives ont été prises. Le Rwanda demande à la RDC d'arrêter cette agression », disent les autorités rwandaises dans un communiqué.