La société civile de Kwamouth salue la décision de la centrale électorale de reporter, à février 2023, l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs dans cette partie de la province du Maï-Ndombe suite à l'insécurité encore perceptible.
Elle exprime, par ailleurs, une crainte de perdre les sièges suite au déplacement massif de la population enregistré depuis le début des atrocités dans cette partie de Maï-Ndombe.
Pour son président, Martin Suta, le retour de tous les déplacés reçus au Congo Brazzaville avant le début de ces opérations est hyper important. Il invite le gouvernement à redoubler d'efforts pour rétablir la paix et la CENI à tenir parole pour que ce territoire ne soit pas exclu.
" Nous sommes vraiment contents de la nouvelle, à moins qu'il n'y ait pas d'aspect politique. Sinon, on ne peut pas enrôler Kwamouth à l'instant parce qu'il y a encore de l'insécurité, des déplacés comme au Congo Brazzaville qui ne seront pas enrôlés. Là, ça sera une perte pour le territoire de Kwamouth. Nous allons manquer des sièges et consort " a déclaré le président de la société civile de Kwamouth Martin Suta lors d'une interview à ACTUALITE.CD.
Et d'ajouter :
" Le gouvernement doit d'abord rétablir la paix parce qu'avec l'allure que prennent les choses, s'il s'implique fortement, il y aura la paix dans un ou deux mois dans le territoire de Kwamouth. Comme ça ils récupèrent ceux qui sont en face parce que ce n'est pas notre pays. Dès qu'ils vont rentrer, ça pourrait ramener l'effectif normal pour que nous gardions nos sièges. Nous ne souhaitons pas que la politique soit impliquée pour que ceux de Kwamouth ratent l'enrôlement là nous ne serons pas d'accord ", conclut-il.
La décision de reporter l’enrôlement des électeurs à Kwamouth a été annoncée par le président de la centrale électorale alors que la CENI rassurait que le déploiement des kits s'est déjà effectué sans incident.
Jonathan Mesa, à Bandundu