RDC-Ukraine: Zelensky a échangé avec Félix Tshisekedi à quelques heures de l’arrivée d’Antony Blinken à Kinshasa

Volodymyr Zelensky
Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Oleksandrovytch Zelensky a échangé au téléphone ce mardi avec Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Pendant environ une heure, les deux hommes ont discuté notamment de la position de la RDC au conflit russo-ukrainien et à ses conséquences économiques, alimentaires et énergétiques. Le Chef de l’Etat ukrainien s’est montré reconnaissant envers la RDC pour son soutien particulièrement à l’ONU. Il s’est dit déterminé à approfondir la coopération avec l’Afrique.

En mars 2022, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine", lors d'un vote approuvé massivement par 141 pays, 5 s'y opposant, et 35 s'abstenant dont la Chine, sur les 193 membres que compte l'Organisation. 

La RDC avait voté en faveur de cette résolution. Elle s’était démarquée de la position adoptée par certains pays africains qui s'étaient abstenus.

« Nous nous inscrivons comme gouvernement dans la droite ligne de la déclaration conjointe du président en exercice de l’Union africaine et du président de la commission de l’Union africaine qui a rappelé les principes de nations unies notamment l’intangibilité des frontières et le respect de la souveraineté des pays », avait alors expliqué Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias au cours d’un briefing destiné à la presse. 

Cet échange téléphonique entre Volodymyr Oleksandrovytch Zelensky et Félix Tshisekedi intervient quelques heures avant l’arrivée d’Antony Blinken en RDC. Le secrétaire d’Etat américain est en Afrique dans une opération de reconquête dans un contexte marqué par l’offensive diplomatique, politique et économique de la Russie et de la Chine sur le continent africain.

Lors de l’étape sud-africaine de son deuxième voyage en Afrique, Antony Blinken avait exposé la stratégie américaine pour l'Afrique subsaharienne. « Les pays africains sont des acteurs géostratégiques et des partenaires essentiels sur les questions les plus urgentes. Nous apprécions ces partenariats alors que nous relevons des défis communs », avait-il tweeté.

D’une manière plus explicite, toujours en Afrique du Sud, il avait expliqué que « les Etats-Unis ont tout intérêt à s'assurer que la région reste ouverte et accessible à tous, et que les gouvernements et les populations puissent faire leurs propres choix politiques (...) Des sociétés ouvertes sont généralement plus enclines à travailler de concert avec les Etats-Unis, attirent plus de commerce et d'investissement américain (...) et contrent les activités nuisibles de la République populaire de Chine, de la Russie et d'autres acteurs étrangers », dans un document d'orientation publié lundi.