Sénat : plus de 4400 personnes saisissent Bahati par une pétition pour obtenir une loi électorale "fiable", "crédible" et "inclusive"

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Le Sénat a entamé l'examen en seconde lecture de la proposition de loi modifiant et complétant la loi électorale.

Dans ce cadre, un collectif de  4450 signatures  a déposé, ce vendredi 10 juin, une pétition pour exiger une loi électorale crédible, fiable et inclusive, comme indiqué dans leur pétition.

" En tant que congolais, nous sommes ici[au Palais du peuple, siège du Parlement congolais ndlr] en une délégation de la population congolaise que je conduis pour déposer notre pétition et exiger la transparence aux prochaines élections.  Nous avons signé cette pétition parce que c'est notre droit qui nous est reconnu par la constitution de la République. Nous avons pu obtenir jusque-là 4450 signatures", a déclaré Madame Bibiche Azita Kitondo, cheffe de la délégation des signataires de la pétition.

Des pétitionnaires ne comptent pas abdiquer jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause de leur démarche.

" Nous avons commencé ici, nous allons la déposer aussi ailleurs pourque notre voix se fasse entendre et que la situation de la population congolaise soit améliorée", renchérit-elle.

Cette pétition à déjà aussi été déposée à l'Assemblée nationale, l'Union européenne, à l'ambassade du Royaume de Belgique et à celle delà Russie.

Pour rappel, l'Assemblée nationale avait déjà adopté en première lecture cette proposition de loi dans une cacophonie. 
Qualifiée de loi d'arbitrage, elle n'avait pas fait objet du consensus nécessaire. D'abord, l'opposition parlementaire, le FCC, n'avait pris part aux travaux relatifs à l'examen de cette proposition de loi, elle qui continuait à exiger un consensus autour des réformes électorales. Ensuite, les initiateurs, le G13 n'avait plus pris part à la suite des travaux pour avoir été privés de parole lors de la séance plénière qui a levé les options politiques.

Enfin, les députés de Ensemble pour le changement (MS-G7, AMK-A) , une frange de l'Union sacrée de la nation qui est l'actuelle majorité parlementaire avait quitté la salle sans voter la proposition pour fustiger un vice de procédure. Les amendements à la proposition de loi n'ont pas été soumis avant le vote.

Pendant que l'Assemblée nationale examinait cette proposition, des manifestations étaient organisées au pays. On citer celles du Parti Envol de Delly Sesanga, un des initiateurs, celles de femmes qui exiger le respect du genre pendant  10 jours aux abords du Palais du peuple.

Auguy Mudiayi