RDC : les enfants victimes de la traite des personnes à Kikwit ont été reinserés dans leurs familles grâce à l'APLTP et ses partenaires l'OIM et l'USAID

L'Agence Nationale pour la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) et ses partenaires l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) et le gouvernement américain à travers l'USAID, ont participé à la réinsertion sociale des enfants victimes de la traite des personnes à Kikwit dans la province du Kwilu.

Madame Laurette Musangu, assistante a l'APLTP en charge des victimes de traite des personnes explique le sens de cette démarche.

"Nous sommes venus à Kikwit pour l'accompagnement des victimes, en favorisant leur réinsertion dans la société et faire le suivi de la protection des victimes quand au suivi judiciaire et à leur réunification familiale. Nous avons également fait une prise de contact et de recadrage avec les acteurs de première ligne sur la gestion des cas des victimes de la traite des personnes. L'entretien a été très positif parce qu'on a pu établir les premiers contacts, les rôles de chacun par rapport au mécanisme standard que nous avons mis en en place. Chacun connaît son rôle et son champ d'intervention. Nous les avons rappelé qu'ils sont appelés à travailler en synergie. Et ils nous ont rassuré de leur engagement dans la lutte contre la traite des personnes", a-t-elle déclaré. 

Par ailleurs, M. Fils-Lien Ely Thelot, Conseiller technique à l'OIM et expert en traite des personnes, a également renchéri sur le sens de la démarche menée par l'APLTP appuyée par l'OIM et l'USAID.

"A l'OIM, on est toujours préoccupé par des situations renvoyant à la traite des personnes. Il ne s'agit pas seulement de faire de la formation. Nous regardons également des situations de traites des personnes et nous assistons les victimes. Nous avons appris à travers des acteurs sur le terrain qu'il y a des cas de traite dont les bourreaux sont poursuivis en justice. Avec le financement de l'USAID, on a pu venir en aide aux victimes afin de réaffirmer notre engagement auprès des structures qui font ce travail extraordinaire d'assistance judiciaire et de réinsertion sociale. Nous sommes là pour exprimer notre solidarité et pour apporter notre appui aux victimes mais aussi pour accompagner les acteurs de première ligne qui sont sur le terrain pour protéger les victimes et porter les dossiers devant la justice", a-t-il dit. 

Il a également fait savoir, le problème lié à la traite des personnes touche l'étendue du territoire national. Il a appelé à une mise en commun des stratégies pour barrer la route à ce phénomène. 

"À l'échelle nationale, c'est un problème qui concerne toute la RDC. Il faut que l'ensemble des acteurs se mettent d'accord sur des procédures pour protéger les enfants quand il y a des voyages avec les agences au niveau national. L'OIM qui travaille de manière privilégier avec la DGM peut beaucoup aider pour renforcer l'observation à travers des postes frontaliers. Il faut renforcer les capacités de la DGM. Les flux migratoires sont les occasions pour les trafiquants. Nous allons faire en sorte que les réponses soient données par les autorités étatiques en RDC", a insisté M. Fils-Lien Ely Thelot. 

Notons que pour atteindre ces objectifs, le travail de l'APLTP tourne autour de 4 axes d'intervention suivants :

1. La prévention de la traite à travers la collaboration avec les services de la police, de renseignements, de migration et la sensibilisation de la population  ;

2. La protection et l'aide aux victimes en produisant un guide de leur prise en charge ;

3. Détection des trafiquants, enquêtes et poursuites grâce au renforcement des capacités des enquêteurs, juges et avocats, la sensibilisation des inspecteurs de travail et assistants sociaux ;

4. Formation des partenariats et échanges des bonnes pratiques entre acteurs de première ligne et aussi avec les homologues d'autres pays, participer au groupe de travail d'interpol sur la traite des personnes (...)

Jordan MAYENIKINI