La situation sécuritaire, la question du M23, l'état de siège étaient au centre des échanges entre le Président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo et Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO. À l'en croire, il est important de passer en revue toutes ces questions brûlantes dans le cadre des échanges réguliers entre la MONUSCO et les institutions de la République Démocratique du Congo.
Bintou Keita a également plaidé pour l'adoption de la loi sur la protection des peuples autochtones surtout pour le cas de la province de Tanganyika.
"C'est une continuation des conversations avec le président du sénat, nous avons débuté nos conversations à mon arrivée l'année dernière et nous continuons. Les sujets de l'heure que nous avons évoqué sont tout d'abord la question sécuritaire avec la détérioration de la situation sécuritaire notamment dans le petit Nord mais aussi la mise en œuvre de l'état de siège et nous avons abordé bien évidemment la question du M23 et le suivi de la réunion de la réunion au sommet du 24 février dernier ou le président avait rencontré le secrétaire général adjoint Monsieur Jean-Pierre Lacroix. Tout ce qui est relatif à la transition dans le Tanganyika notamment encore une fois les questions de renforcement de la présence des effectifs militaires et policiers et dans celà nous avons abordé la question de la nécessité de former des policiers pour pouvoir le déployer puisque très souvent lorsque l'armée prend des territoires pour pouvoir maintenir et garder et avoir la présence de l'État il faut qu'on aie le déploiement des policiers. Nous avons abordé la question de la loi sur la promotion des peuples autochtones notamment par rapport au Tanganyika et nous espérons que cette loi sera discutée pendant cette session parlementaire" a déclaré Bintou Keita devant la presse à l'issue de son entretien avec Modeste Bahati Lukwebo.
Elle a rassuré Modeste Bahati Lukwebo de l'accompagnement de la Monusco dans la mise en application effective du P-DDRCS.
"Nous avons un rôle de plaidoyer, nous avons un rôle de renforcement des capacités et d'accompagnement des forces sécuritaires FARDC - PNC et nous avons aussi le rôle de la protection des civils donc il y a plusieurs aspects là dessus qui relève d'une décision d'abord de l'autorité et ensuite de faire en sorte tous nos outils soient mis à la disposition du pays et je pense que le président a expressément demandé une chose, il y en avait deux mais une qui mérite d'être mentionné c'est celui qui concerne le ramassage des armes où la collecte des armes et moi j'ai voulu le relier à l'approbation par le Chef de l'État le 04 Avril dernier au P-DDRCS, nous on est prêt, Nations-Unies, Monusco, partenaires de la communauté internationale pour aider le pays à développer les plans opérationnels au niveau provincial afin que ce processus puisse démarrer le plus vite possible"a-t-elle ajouté.
La stratégie nationale du programme de désarmement, démobilisation, relèvement, communautaire et stabilisation (P-DDRCS) a été validée lundi 4 avril, par les membres du comité de pilotage en présence du Président de la République Félix Tshisekedi. Avec plus de 120 groupes armés locaux et étrangers dans les provinces de l’Est, le pays attend depuis bientôt une année la mise en œuvre effective de ce programme en vue d’un retour de la paix.
La stratégie nationale validée vise le développement communautaire, la relance économique, la cohésion sociale ainsi que la stabilisation de la partie Est du pays.
Le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait qualifié cette stratégie “d'une boussole, d'un mode opératoire concourant” pour la mise en œuvre du programme DDRCS.
“Il ne fait aucun doute que ces engagements pris solennellement renforcent davantage les liens d'amitié et de coopération de vos pays, et organisations avec le peuple de la République Démocratique du Congo”, a dit le Chef de l’Etat aux ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques, des bailleurs de fonds ainsi que la patronne de la MONUSCO.
Clément Muamba