RDC: l'INS évalue les applications qui vont servir à la collecte des données pour s'assurer de leur efficacité dans le recensement général de la population

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L'Institut National de la Statistique ( INS) via son organe d'exécution le Bureau Central du Recensement (BCR) a lancé ce mercredi 10 novembre 2021 avec l'appui de ses partenaires l'UNFPA ( Fonds des Nations-Unies pour la Population) et la BAD ( Banque Africaine de Développement) les travaux de l'atelier d'évaluation des résultats du test des applications de collecte des données cartographiques en vue d'organiser le deuxième recensement général de la population et de l'habitat afin de doter le pays des statistiques démographiques et socioéconomiques nécessaire pour la planification de son développement.

Judith Kisimba Musumba, Directrice Générale Adjoint de l'Institut National de Statistique estime que sans des statistiques fiables et actuelles la planification du développement devient difficile. À l'en croire, cet atelier qui va se clôturer samedi 13 novembre prochain, est une occasion pour s'assurer de l'efficacité des outils pour la réussite du deuxième recensement général de la population et de l'habitat.

"La République Démocratique du Congo, notre pays n'a organisé qu'un seul recensement général de la population celui de 1984, avec ces statistiques d'avant de plus de 30 ans, la planification du développement devient très difficile car elle exige des statistiques fiables et actuelles en matière de population et de l'habitat portant sur toutes les entités géographiques du pays d'où toute la complexité de la mission nous confier. Aujourd'hui, alors que les équipes qui reviennent du terrain vont nous faire le rapport sur le test des applications de collecte et de transfert des données, l'occasion vous est offerte d'échanger et de pousser au loin la réflexion sans complaisance aucune afin de s'assurer de l'efficacité de ces outils indispensables à la réussite des opérations du deuxième recensement général de la population et de l'habitat" a déclaré Madame Judith Kisimba Musumba dans son mot d'ouverture.

De manière spécifique, a-t-elle noté, cet atelier poursuit plusieurs objectifs spécifiques. Au regard de la qualité des experts présents, Judith Kisimba Musumba s'est dit persuader d'atteindre tous ses objectifs et tirer le plus grand avantage des réflexions et échanges sans passion, sans atermoiements et sans faux fuyant. 

"Il s'agira d'évaluer notamment l'efficacité de l'application développé pour la gestion de travail des équipes des cartographes; l'efficacité de l'application développé pour la collecte des données d'un village où d'un quartier; l'efficacité de l'application développé pour la collecte et la gestion des données des ménages, l'efficacité des applicatifs développés pour la collecte et la gestion des données des infrastructures socioéconomiques et administratives; d'évaluer le mécanisme de transfert des données entre l'agent cartographe et son chef d'équipe, d'évaluer le programme de suivi et d'encadrement du travail de collecte par les chefs d'équipes et les chefs de brigades et enfin évaluer la performance des tablettes et autres accessoires informatiques" a-t-elle détaillé.

Pour sa part, Monsieur Henri Mari Kazadi, Coordonnateur Adjoint en charge des questions techniques au bureau central de recensement s'est montré optimiste quant à la finalité poursuivie. En attendant les résultats finaux de l'atelier, il a jugé satisfaisant les résultats de ces applications utilisés en essai dans deux sites à Kinshasa.

"Nous devions souligner le fait que le test se déroulait sur deux sites dans la ville de Kinshasa, le quartier peti peti à Ngiri Ngiri et le quartier doumi dans la commune de Maluku, les résultats que nous avons eu dans les deux quartiers en terme de l'application parceque l'exercice visait la performance de notre application, nous avons trouvé déjà que le test en terme de résultat est satisfaisant au niveau de l'application. Après l'atelier, nous devons identifier les faiblesses qui avaient au niveau de notre programme afin de les améliorer et une fois nous avons améliorer les faiblesses, la suite sera de passer à l'étape de la cartographie pilote qui devrait nous ouvrir les portes à la grande opération de la cartographie censitaire qui devait cette fois-là couvrir l'ensemble du pays", a complété Monsieur Henri Mari Kazadi devant la presse.

A l’issue des travaux de la Commission technique interministérielle chargée de proposer la Feuille de route devant articuler les séquences des opérations d’identification ainsi que du recensement scientifique de la population et de l’habitat, il a été décidé de mutualiser les efforts relatifs au recensement général de la population et à l’enrôlement des électeurs afin d’en minimiser les coûts et de rationaliser les délais. Les efforts de mutualisation n’empiètent nullement sur les prérogatives reconnues à chaque structure.

"La CENI conservera son rôle dans l’organisation des élections avec une mise à jour du fichier électoral et l’octroi d’une carte d’électeur. L’ONIP jouera sa partition dans l’identification de la population et l’octroi d’une carte d’identité nationale. L’INS s’occupera du recensement général de la population et de l’habitat en vue d’en faire un dénombrement pour mieux planifier son développement. Il est à noter que le dernier recensement scientifique de la population remonte à 1984" précisait le compte rendu du Conseil des ministres du 17 septembre dernier.

De même, le Conseil des ministres avait tablé sur les questions légales, opérationnelles, financières, logistiques et sécuritaires en vue d’atteindre les objectifs fixés dans ce processus.

Cette commission mise en place par le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, était composée d’experts de la Primature et des Ministères de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, celui des Finances et celui du Numérique ainsi que des structures spécialisées dont l’Office National de l’Identification de la Population (ONIP), l’Institut National de la Statistique (INS), la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et des scientifiques.

Clément Muamba