Pour participer à la célébration de la journée mondiale contre la faim, l’Asbl Jeunes Filles en Action (JEFIA) a tenu du 15 au 17 juin, la quatrième édition de son initiative "Stop Nzala". La première Foire de la Bouffe, organisée dans l’enceinte de la FIKIN a permis d’offrir un repas gratuit à plus de mille personnes vulnérables à Kinshasa.
« Nous sommes très satisfaites de cette quatrième édition. Elle a été au-delà de nos espérances. A l’ouverture de la foire, nous avons accueilli 550 personnes dont l’âge varie entre 0-35 ans (enfants et autres personnes vivant avec handicap), nous avons nourri 350 personnes le deuxième jour et nous avons clôturé avec un effectif d’au moins 170 personnes. Nous avons collaboré avec différents centres de prise en charge basés à Kinshasa et nous avons remis une provision symbolique aux responsables de ces centres », explique Ruth Ngwanza, coordonnatrice de la JEFIA.
Le focus de cette édition était celui d'« Agir enfin pour Taire la Faim » avec pour objectif celui de partager un repas de cœur dans une ambiance de convivialité avec les personnes vulnérables de Kinshasa, pour marquer les efforts de lutte contre la faim ainsi que ressortir les recommandations pour une lutte efficace.
Le ministère de la Jeunesse prend l’engagement d’accompagner la JEFIA
Yves Bunkulu Zola, en charge de la jeunesse et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté a également pris part à la cérémonie de clôture. Avant de déclarer close la Foire de la Bouffe, il a tenu à féliciter les organisatrices et s’est engagé à inscrire leur organisation dans le budget alloué à son ministère.
« Je tiens à rassurer ces jeunes filles de l’accompagnement institutionnel pour les prochaines éditions. Je remercie les différents partenaires et intervenants qui ont d’une part permis la tenue de cette foire et d'autre part, de l’avoir rendu dynamique. Nous allons en même temps offrir la formation et l’encadrement des jeunes. Nous allons inscrire la JEFIA parmi les structures qui vont bénéficier de notre appui,» a dit le ministre.
Invitée également à cette activité, Yvette Tabu, Commissaire Générale en charge de la Culture, Arts, Média, Communication et Nouvelles Technologies de la ville de Kinshasa a encouragé les jeunes filles et autres participants à se lancer dans l’agriculture. Mais aussi, à soutenir les différentes actions allant dans ce sens car, a-t-elle précisé, « l’agriculture est l’une des voies obligatoires pour lutter contre la faim.»
En dehors de cette activité, les jeunes filles projettent de lancer dès le mois de décembre le projet « Malewa na Biso » (cantines publiques) qui consiste à placer un restaurant dans les 10 premiers quartiers périphériques de la ville de Kinshasa. Il va offrir un repas complet (déjeuner, souper et dîner) aux enfants et autres personnes nécessiteuses gratuitement pendant 6 mois, ensuite les différents plats seront à au moins 1 dollar américain.
« Nous avons pris une année à concevoir ce projet. Nous sommes en mesure de le financer à 30%, et nous comptons sur l’accompagnement des décideurs congolais pour lancer également ces projets dans le reste des communes et dans les autres provinces de la RDC », a ajouté Ruth Ngwanza.
Pour rappel, la première édition de cette activité s’est déroulée en juin 2018, la campagne Stop Nzala avait consisté à partager un repas avec les enfants de l’orphelinat AMEEMA, dans la commune de Kimbanseke, une des communes périphériques de Kinshasa.
En 2019, la journée du 15 juin avait été célébrée avec les enfants vivants en rupture familiale (enfants de la rue) de plusieurs quartiers de la commune de Kalamu à Kinshasa. Pour sa troisième édition, en 2020, la campagne s’était faite sur les réseaux sociaux compte tenu des mesures de restriction prises par le gouvernement pour limiter la propagation du Covid-19 en RDC.
Prisca Lokale