Sud-Kivu : après 2 ans d'existence, PICAGL produit déjà ses premiers résultats

Ph/actualite.cd

L'Institut International de l'agriculture tropicale (IITA) a tenu une foire agricole dans la ville de Bukavu pour expliquer aux habitants le travail réalisé par le projet intégré de croissance agricole PICAGL en RDC.

A deux ans d'existence du projet, les bénéficiaires ont exhibé leurs réalisations sur terrain.

" A un certain moment, la culture des maniocs avait des problèmes surtout dans la plaine de la Ruzizi et de Fizi qui alimente une grande partie de la ville de Bukavu. Mais à cause des maladies notamment la structure brune. Elle a décimé les champs jusqu'à ce qu'on soit arrivé à la production zéro. Mais grâce à ce projet, nous avons introduit à nouveau le manioc qui a donné de bonnes productions parce qu'ils résistent à toutes les maladies. Nous avons beaucoup travaillé ensemble avec les cultivateurs et aujourd'hui nous avons trois variétés. Une variété est en diffusion et donne en moyenne 25 tonnes par hectare et dans d'autres endroits c'est entre 40 à 45 tonnes par hectare. Et en effectif des ménages, aujourd'hui, nous sommes à 30.000 ménages et d'ici Septembre, nous mettrons fin à l'exportation de la farine de manioc à cause de ces interventions que nous menons au Sud-Kivu plus précisément", a dit le Docteur Léon Nabahungu , chercheur  l'IITA Kalambo et responsable de la composante manioc.

" La situation s'améliore, parce que nous avons jusque là distribué 47 tonnes de semences de maïs et de haricots confondus. Si nous faisons la projection, nous sommes à à peu près 20 tonnes de graines produites déjà par les agri-multiplicateurs et les ménages agricoles. Dans le programme de croissance agricole, nous ciblons 30.000 ménages" a fait savoir Byamungu Stanis, chargé de la production et dissémination des semences à Harvest Plus .

" Nous avons transformé la farine de haute qualité. Ils nous ont accompagnés dès le début jusqu' où nous sommes arrivés à produire notre farine de maniocs. Ils nous ont accompagnés financièrement, moralement et techniquement. Auparavant,  on faisait une à deux semaines pour avoir de la farine de manioc. Maiss avec l'accompagnement de l'IITA, on peut en avoir même en une journée", a renchérit Immaculée Mulangala de la chaîne de valeur des maniocs.

"Jadis on trouve au moins 3 tonnes par hectare, mais avec ces différentes variétés que l'IITA nous a apportées, à présent nous trouvons 5 tonnes par hectare. La communauté a bel et bien apprécié tout ce que l'IITA nous a apporté parce qu'ils ont tous décidés de pratiquer ces nouvelles technologies et de continuer à utiliser les mêmes variétés car elles n'ont pas présenté des maladies et ont un bon rendement", éclaircit  Isaac Kiriza de la chaîne de valeur du Riz.

Ce projet a été mis en place en vue d'accroître la productivité agricole, la commercialisation, l'intégration régionale du secteur agricole et de fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise et d'urgence et est implanté dans le corridor Bunyakiri-Bukavu-Plaine de la Ruzizi et dans la province de Tanganyika.

Justin Mwamba