Barrage de la Renaissance: Après l’échec des négociations à Kinshasa, l’Ethiopie annonce qu’elle poursuivra le remplissage du réservoir, même sans accord

ACTUALITE.CD

L’Ethiopie va procéder à la seconde phase du remplissage du réservoir du grand barrage de la Renaissance, en dépit du désaccord des pays se trouvant en aval du Nil (Soudan et Egypte). Les Éthiopiens ne veulent pas rater le début de la saison de pluie, au mois de juillet. La première phase était faite en 2020. Le ministre éthiopien de l’eau, Seleshi Bekele, a tenu une conférence de pesse au cours de laquelle il a justifié ce calendrier. Selon lui, le remplissage suit un calendrier lié à la construction du barrage. 

Pour sa part, le ministre soudanais de l’irrigation, Yasser Abbas, a soutenu que son pays garde sur la table toutes les options la même position est défendue par l’Egypte.

Pour rappel, la réunion interministérielle sur le Grand Barrage de la Renaissance (GERD) s’est clôturée ce mardi à Kinshasa, sans aucune avancée. 

Ce nouveau round des négociations tripartites entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan n’a pas permis de dégager un accord.

Mercredi, Félix Tshisekedi s'était entretenu au téléphone avec le Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres, à ce sujet. Le contenu des échanges n’a pas été révélé.

La partie soudanaise avait regretté le temps perdu depuis et avait exprimé son souhait de voir le mécanisme être renforcé avec une médiation dirigée par l’Union africaine (UA), mais appuyée par les Nations Unies (ONU), l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis. 

Comme les Soudanais, les Egyptiens souhaitent un accord légalement contraignant, notamment sur la gestion du barrage et le remplissage du réservoir.