Sud-Kivu : deux civils tués par des bandits à Baraka et Simbi

Ph/actualite.cd

Deux civils ont été tués la soirée du mardi 3 février dernier dans deux attaques différentes à Baraka et Simbi, deux entités voisines situées  en secteur de Mutambala, en territoire de Fizi (Sud-Kivu). D’après des sources policières, les victimes sont toutes des femmes, abattues par des hommes armés qui demeurent inconnus. 

Le premier incident s’est produit à Baraka, mardi, autour de 19 heures. Un proche de la victime rapporte à ACTUALITE.CD que deux hommes se sont introduits dans la parcelle de la pauvre Thérèse Ayeba, 55 ans, qu’ils ont croisée en pleine discussion avec des amis. 

"C'est aux environs de 19h que nous avons été surpris par trois coups de balles, puis s'en sont suivi plusieurs autres. Deux hommes armés en tenue civile sont arrivés dans la parcelle de cette maman répondant au nom de Thérèse Ayeba, âgé de 55 ans. Ils ont salué les gens qu’ils ont croisés dans la parcelle, puis ils leur ont demandé l'adresse (de résidence) du chef d'avenue. Quand la maman s'est levée et se diriger dans sa maison, l’un des bandits l’a poursuivie et l'a criblée de trois balles, l'une au niveau du ventre, l'autre à l'épaule gauche et la troisième a frôlé les doigts. Quelque temps, l'autre bandit resté à l'extérieur a commencé à tirer de balles en l'air pour disperser les gens», rapporte le proche de la victime. Ce dernier signale que la défunte a succombé de ses blessures dans une structure sanitaire où elle a été dépêchée après l’incident.

 «Elle n'est pas morte sur place, elle a été dépêchée à l'hôpital de Baraka où elle a maintenant rendu l'âme trente minutes après», précise-t-il.

Le second incident a vécu la même soirée à Simbi, un village voisin. 

M«Une maman répondant au nom de  Safarani a été abattue à son domicile. Elle dormait déjà, ces bourreaux sont arrivé et ont foncé la porte, avant de tirer à bout portant sur la défunte», rapporte à ACTUALITE.CD  M. Abedi Jacques, président de la société civile de Simbi.Ce dernier demande aux services de sécurité de diligenter les enquêtes afin de retrouver les auteurs et les traduire en justice. «Ce qu'on peut demander aux services chargés de sécurité est de tout faire pour garantir la paix à la population. Car c'est inacceptable que de tels actes se produisent en présence des FARDC (l’armée congolaise), sans aucune intervention de leur part», regrette-t-il. 

Contacté par ACTUALITE.CD, le commissaire supérieur de la police, district de Fizi, le colonel Musuhuke Djuma, avance une hypothèse de règlement de compte, à la base de la mort de ces deux femmes. 

«Nous allons procéder aux enquêtes. Nous estimons qu'elles aboutiront à l'objectif, celui de mettre tous ces hors la loi dans les mains de la justice. Les actes qui ont été produits cette nuit (du 3 février),  je les considère comme de règlements de compte. Comment quelqu’un peut arriver chez vous et tire sur vous sans rien emporter de tes biens. Nous continuons avec les enquêtes pour dénicher ces barbares qui continuent à ternir l'image du travail exécuté par les services de sécurité», indique à ACTUALITE.CD, le colonel Musuhuke Djuma.

Lubunga Lavoix, à Baraka