Maniema : la société civile de Bikenge lance un cri d’alarme face à la montée du taux de mortalité

Visuel service infographie/ACTUALITE.CD

La population de Bikenge, une localité aurifère située à 135 Km de la cité Kasongo, dans la province du Maniema, fait face, depuis quelques semaines, à plusieurs cas de décès qui occasionnent plusieurs déplacés.

Face à cette situation, la population locale de Bikenge, à travers le président de la société civile, lance un cri d’alarme et demande au gouvernement l’assistance en médicaments et d’autres outils de lutte contre l’insalubrité, qui rendent la situation de plus en plus inquiétante.

« La situation continue à s’empirer ici. Pour la journée d’hier seulement, nous avons enterré 7 personnes dans la communauté, et avant-hier il y a eu 8 cas. Vous vous rendez compte qu’en seulement 2 jours on enregistre autant de décès. La situation devient de plus en plus inquiétante. Nous avons besoin de l’assistance sur le plan sanitaire. A Bikenge ici il n’y a pas de salubrité, c’est le village le plus sale, il y a trop de maladies. Nous demandons au gouvernement de nous aménager des sources d’eau potable, puisqu’à Bikenge il n’y a pas d’eau potable ; d’équiper des centres de santé des médicaments, des infirmiers et des médecins qualifiés pour les soins des qualité, et la salubrité publique pour essayer d’éradiquer cette maladie, qui selon nous, c’est une maladie des mains sales », a dit, ce vendredi 15 janvier, à ACTUALITE.CD, Christophe Kabumba Ngongo, président de la société civile de Bikenge.

Le village de Bikenge, dans la zone de santé de Kunda (Maniema) a enregistré plusieurs décès depuis le 1er janvier 2021. 

« Depuis le 1er décembre jusqu’à aujourd’hui, nous avons enregistré selon les données que les collègues nous ont rapportées du terrain, 30 décès dont 7 au niveau de la structure, 10 au niveau des structures privées et 13 décès au niveau de la communauté. Parmi ces 30, nous avons 18 enfants âgés de moins de 5 ans, et 12 âgés de plus de 5 ans. Dans ces décès, c’est le paludisme qui est vraiment prédominant, mais il y aussi d’autres pathologies qui ne sont pas bien identifiées, surtout pour ceux qui sont morts dans la communauté. Les principaux symptômes sont la fièvre, très asthénique, et quand ils arrivent, ils sont déshydratés à première vue », avait affirmé, le 11 janvier, à ACTUALITE.CD, Jean Kitoko, médecin directeur du centre de santé de référence de Bikenge.

Le médecin chef de zone de Kunda est arrivé sur le lieu afin d’évaluer sa situation.

Thérèse Ntumba