L’année 2020 s’achève. Au-delà de la crise sanitaire qui a frappé le monde, de nombreuses femmes se sont constituées en véritables sources d’inspirations pour la jeunesse congolaise. Dans la riposte contre Covid-19, dans le secteur de l’éducation, dans la politique et même dans le secteur de l’art et du cinéma, le Desk Femme vous propose ce 30 décembre, cinq d’entre elles.
Yvette Batantu, secouriste de la Croix-Rouge
Comme tout le personnel de santé affecté dans la réponse contre le coronavirus partout dans le monde et particulièrement en RDC et en Italie, Yvette Batantu, secouriste, s’est engagée à offrir des soins aux malades au cours de l’année 2020. Pour couronner son humanisme et son engagement, elle a été décorée Chevalière de la République d’Italie en juin par le président Sergio Matarella. Elle a également été honorée par le ministère de la santé et ses partenaires en novembre dernier.
Au cours d’une interview accordée au Desk Femme, elle a précisé que seules « la persévérance et la détermination » feront que tout secouriste soit reconnu « dignement » tôt ou tard.
Relire : https://actualite.cd/2020/12/05/rdc-decoree-en-italie-yvette-batantu-egalement-ete-honoree-kinshasa
Esther Lukalu, diplômée d’Etat à 60 ans
C’est l’histoire d’une mère, veuve depuis près de 25 ans. Esther Lukalu a décroché son diplôme d’Etat en 2020. Mariée très jeune, elle nourrissait le désir de poursuivre ses études, ce dernier est devenu un objectif. A l'abri des regards, ’Esther va s’inscrire aux cours de rattrapage dans une école de Bandalungwa et décroche son diplôme d’Etat en pédagogie générale. Elle veut se perfectionner en français, acquérir des notions d’informatique et poursuivre des études universitaires.
Esther a décidé de « lutter contre le mariage précoce et encourager la scolarisation des jeunes filles ».
Lydia Mutyebele, Echevine à Bruxelles
Des cabinets politiques à l’échevinat en charge de la Régie Foncière de Bruxelles (Belgique), en passant par le barreau et la commune de la ville de Bruxelles, Lydia Mutyebele a inscrit son nom dans l’histoire politique bruxelloise.
En 18 ans de carrière politique, elle estime que « grâce à l’organisation, à la discipline, à l’endurance et à la détermination, toute femme peut réussir dans ce domaine ».
Relire l’article : https://actualite.cd/2020/10/20/lydia-mutyebele-le-parcours-dune-femme-politique-bruxelles
Déborah Bassa et Laure-Anne Mukadi, étoiles montantes du cinéma
Déborah Bassa est réalisatrice et responsable de la maison de production « Ligne verte ». Elle milite pour l’intégration d’un grand nombre de femme dans le secteur du cinéma en RDC. Une de ses réalisations, le film Awa a été présenté dans de nombreux festivals et remporté des prix dont le meilleur prix International des films courts métrages. Rien qu’en 2020, il a été retenu aux rencontres du Film Court Madagascar (RFC). " Awa" a également remporté le prix de la critique et le prix Sudu connexion.
Au Congo Filmz Festival (Londres), Awa a gagné le prix du meilleur film. En 2019 au Fickin, le film avait déjà obtenu le prix de la meilleure actrice panafricaine (Starlette Mathata), prix de la meilleure actrice nationale (Starlette et Myriam Eyale), ainsi que le prix du meilleur film national.
Elle soutient la pensée selon laquelle « aucun obstacle ne peut tenir devant une femme ambitieuse et déterminée ».
Laure-Anne Mukadi
Actrice principale de la série « Coloré » diffusée depuis le 1er décembre sur TV5 Monde, Laure-Anne Mukadi est pleine de talents et s’arrange pour tous les exploiter. En 2015, elle a terminé ses études humanitaires en décoration intérieure à l’Institut des Beaux-Arts. Au cours de sa première année de graduat en Architecture Intérieure à l’Académie des Beaux-Arts, Laure-Anne effectue un déplacement en dehors de la RDC.
Dès son retour, elle prend une pause avant de s’inscrire en gestion des entreprises à l’Institut supérieur pédagogique (ISP/Gombe). Elle rêve de devenir comme Aracely Arámbula Jaquez, une actrice mexicaine. Avec ses talents d’esthéticienne, de coiffeuse et maquilleuse professionnelle, elle voudrait ouvrir des salons des coiffures et boutiques d’habillement.
Laure-Anne est l’une de ces femmes qui considèrent que pour « réaliser ses rêves, il faut s’affranchir du regard des autres »
Prisca Lokale