RDC: Félix Tshisekedi annonce qu’il va désigner un informateur 

Félix Tshisekedi, PH. Présidence de la République

Félix Tshisekedi a annoncé ce dimanche qu’il nommera un informateur dans le but d’identifier clairement la majorité à l’assemblée nationale. Il a fait cette déclaration à l’issue des consultations qu’il a mené pendant environ trois semaines. 

« J’ai recueilli des memoranda, cahiers des charges, j’ai été impressionné par la qualité des analyses de mes compatriotes, ... j’ai compris que notre peuple et la majorité des élites ne supportent plus d’être pris en otage par la corruption », a t-il dit.

Et d’ajouter:

« Tous veulent voir émerger un Congo nouveau. Le devoir constitutionnelle qui m’incombe, c’est d’être le garant de la nation. Tournant décisif ».

Il dit avoir noté « qu'il faut mettre fin à l'accord de coalition FCC-CACH et dissoudre l'assemblée nationale ».

Il a également constaté que « toutes les propositions ont été prises en compte. Le gouvernement de coalition FCC-CACH n'a pas permis de mettre en œuvre le programme pour lequel vous m'avez porté à la magistrature suprême ».

Entretemps, chansons, Klaxons étaient au siège de l’Udps avant le discours de Félix Tshisekedi.

De son côté, la conférence des présidents du FCC s’était  réunie ce dimanche. Elle a exprimé « ses vives préoccupations en rapport avec les violations répétées du siège du Parlement par les services de sécurité, la Police nationale et les militants de l'Udps ». 

Le FCC a également dénoncé « l'enlèvement et la séquestration, le 5 décembre, du secrétaire général de l'Assemblée nationale et la tentative de son instrumentalisation à des fins politiciennes, tendant à l'obliger à poser des actes contraires à ses devoirs. Il appelle à la cessation immédiate de ces pratiques ».

Contexte 

FCC et CACH se sont illustrés depuis plusieurs mois dans plusieurs conflits. Dans son discours du 23 décembre, Félix Tshisekedi avait fait remarquer que « près de deux ans après , les divergences qui persistent entre les parties signataires de cet accord, plombent les ailes de l’espoir de notre envol vers le développement ».

Selon lui, ces divergences portent notamment vers les questions relatives à la paix et la sécurité nationale, à la commission électorale nationale indépendante, à l’organisation des élections , à la gestion du portefeuille de l’état, à la territoriale, à la diplomatie, à l’indépendance de la justice, et à l’instauration de l’état de droit qui sont un enjeu majeur pour notre Nation.

Il avait également promis qu’il ne laissera « aucun engagement politique de quelle que nature que ce soit primer sur ses prérogatives constitutionnelles  et sur l’intérêt supérieur du peuple congolais ».

Pendant trois semaines, il a consulté les leaders politiques et sociaux les plus représentatifs, selon ses termes, afin de recueillir  leurs opinions,  à l’effet de créer une union sacrée de la Nation. Ces consultations visait, disait-il, la refondation de l’action gouvernementale autour des principes de participation à la gestion du pays.

Ces dernières semaines FCC et CACH se sont battus pour le contrôle de la majorité à l’Assemblée nationale.