Des femmes et des hommes ont été réunis pendant deux jours, lundi 22 et mardi 23 décembre, à l’initiative de plusieurs organisations féminines, dans le but de renforcer la vulgarisation des notions liées à la gestion du stress en milieu organisationnel. Ces organisations féminines, bénéficiaires de différentes enquêtes menées en amont, ont pris part à une série d’activités organisées après une formation de trois jours.
La journée du lundi 22 décembre a été consacrée à une séance de restitution animée par les organisations féminines Femme Uni pour la promotion du droit et le développement intégral en RDC (FIPRODI), sous la coordination de Gisèle Madama, et Action de protection mère et enfants (APME), devant leur partenaire, l’Encadrement des Femmes Indigènes et des Ménages (EFIM).
L’accent a été mis sur la capacité des staffs à identifier le stress, à le gérer efficacement dans le cadre professionnel et à limiter ses répercussions sur la vie personnelle et familiale. Un volet relatif au suivi et à la mise en pratique de cette politique a également été abordé, dans la perspective d’un accompagnement d’autres organisations féminines encore peu familiarisées avec les enjeux de la gestion du stress.
« Nous avons réuni les hommes et les femmes, membres et staff de la FIPRODI, afin d’échanger avec nos partenaires, notamment l’EFIM, autour de la vulgarisation de la politique de gestion du stress. La FIPRODI a bénéficié de différentes enquêtes ainsi que d’un atelier de formation de trois jours organisé avec notre partenaire EFIM. Dans le cadre du projet “Mon bien-être, ma priorité”, nous avons jugé nécessaire de formaliser cette démarche de vulgarisation et de contextualisation de la politique de gestion du stress en milieu organisationnel. C’est dans cette optique que nous sommes réunis aujourd’hui avec les membres et le staff de la FIPRODI pour adapter cette politique à notre contexte organisationnel », a souligné Gisèle Madama.
Les différentes séances ont été appuyées par Mwayuma Barbara, psychologue clinicienne dans l’organisation Encadrement des Femmes Indigènes et des Ménages (EFIM). Elles ont porté sur l’implantation de politiques internes de gestion du stress au sein des organisations féminines, en vue d’améliorer le bien-être du personnel, des employés et des employeurs, et de promouvoir un environnement de travail sain. Cette démarche fait suite à des enquêtes ayant révélé plusieurs difficultés rencontrées par les organisations féminines, lesquelles ont conduit à l’élaboration collective de stratégies adaptées pour réduire le stress en milieu organisationnel.
«Étant donné que le milieu professionnel est l’endroit où l’on passe le plus de temps, il est important que les conditions de travail y soient favorables. Cette initiative est le résultat d’un choix fondé sur une enquête préalable ayant révélé que les organisations féminines font face à de nombreuses difficultés. C’est à partir des résultats recueillis et des contraintes identifiées que nous avons estimé nécessaire d’élaborer ensemble une politique de gestion du stress à mettre en place dans ces organisations, afin de contribuer, à un certain niveau, à la réduction du stress », a-t-elle indiqué.
Ces activités s’inscrivent dans le cadre du projet Mon bien-être, ma priorité, exécuté par l’organisation l’Encadrement des Femmes Indigènes et des Ménages (EFIM). Le projet vise à contribuer à la mise en place effective de politiques de gestion du stress au sein des organisations féminines et des entreprises.
Le projet a permis aux participantes issues de plus de cinquante organisations féminines de la société civile de franchir une étape importante, passant de la simple prise de conscience du stress à une approche stratégique de sa gestion au sein de leurs structures. La journée a été consacrée à l’élaboration de politiques internes de gestion du stress, adaptées aux réalités locales, aux contextes de travail instables et aux défis émotionnels rencontrés quotidiennement par les femmes leaders.
Josué Mutanava, à Goma