Fin d’Ebola à l’Equateur : le coordonnateur humanitaire plaide pour le renforcement du système de santé en vue d’éviter la résurgence de l’épidémie

David McLachlan-Karr, coordonnateur humanitaire en RDC/Ph droits tiers

David McLachlan-Karr, coordonnateur humanitaire en RDC a salué l’engagement des communautés de l’Equateur et des autorités congolaises pour éradiquer l’épidémie d’Ebola dont la fin a été déclarée officiellement ce mercredi 18 novembre 2020. Cependant, il plaide pour le renforcement du système de santé afin de prévenir la réapparition de la maladie.

« Il faut que les partenaires et les autorités sanitaires restent mobilisés, en soutien et avec la contribution active de tous pour éviter une nouvelle flambée. J’appelle ainsi les autorités congolaises et les bailleurs de fonds à poursuivre leur engagement pour le renforcement du système de santé et la résilience des communautés », a souligné M. McLachlan-Karr dans un communiqué. 

Au total, 13 zones de santé sur 18 que compte la province de l’Equateur ont été affectées avec un total de 42 aires de santé sur 284 qui ont notifié au total 130 cas dont 119 confirmés et 11 probables avec une létalité de 42,3% soit 55 décès dont 2 personnes de soins, a indiqué le ministre de la santé. Aussi, plus de 40 580 personnes ont été vaccinées avec le vaccin rVSV-ZEBOV-GP.

Le ministre de la santé, Dr Eteni Longondo a aussi prévenu que le risque de résurgence de l’épidémie est élevé. Il annonce un dispositif de surveillance à l’Equateur.

« Pour vaincre ce fléau, la population congolaise est conviée à respecter scrupuleusement les gestes barrières. De ce fait, nous rassurons à la population de l'Equateur qu'une équipe continuera à soutenir le transfert des compétences vers les prestataires locaux en vue de préserver les acquis de cette riposte et le système de santé de cette province. Ainsi, il leur est recommandé de maintenir les mécanismes d'alerte et de surveillance communautaire afin de rester vigilant pendant toute la période d'après l'épidémie de la maladie à virus Ebola », a rassuré le Dr Eteni Longondo.

La lutte contre cette 11e épidémie d’Ebola au pays a connu des difficultés en raison notamment à cause de son expansion « aux zones de santé fluviales et lacustres », dans une région où le système de santé est fragile, a noté le ministre de la santé.

D’autres défis, a noté le coordonnateur humanitaire, sont « l’enclavement de certaines zones, difficiles d’accès, la grève des prestataires de services, en raison de litiges sur les salaires et/ou les primes ».