RDC: entre viols et exécutions sommaires, les FDLR parmi les trois groupes les plus violents du Nord-Kivu

Les FARDC en opération dans le territoire de Beni

La scène se déroule le 2 mai 2020 à Kagogo. C’est dans le territoire de Nyiragongo. Une femme a été violée avant d’être tuée et une autre femme violée également et blessée par des combattants des FDLR. Les auteurs présumés ont surpris et menacé de mort, à l’aide de leurs armes, deux femmes qui revenaient d’une source d’eau. Les assaillants les ont violées à tour de rôle. Après le viol, l’une d’elles a été blessée au couteau et l’autre a été tuée à l’aide d’un poignard. La victime blessée a reçu des soins médicaux. Ce témoignage a été rapporté par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) dans son rapport du mois de mai.

Ce document note que les combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont commis 39 atteintes aux droits de l’homme en mai 2020. Ce chiffre n’est pas loin des statistiques du mois précédent: 38 atteintes documentées en avril 2020 et toutes commises dans le territoire de Nyiragongo. 

Le BCNUDH explique que les combattants des FDLR ont notamment été responsables de 15 atteintes au droit à la propriété, 11 atteintes au droit à la vie dont l’exécution sommaire de 10 personnes, parmi lesquelles une femme, sept atteintes au droit à l’intégrité physique avec deux femmes victimes de violences sexuelles et quatre atteintes au droit à la liberté et à la sécurité de la personne avec six victimes. 

Les FDLR sont parmi les trois groupes les plus violents de a province du Nord-Kivu, note le rapport.

Au cours du mois de mai 2020, le BCNUDH a documenté 679 violations et atteintes aux droits de l’homme commises par les parties au conflit. 

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