Kamerhe  à propos des ordonnances de la Gécamines et la SNCC: « Je ne sais pas pourquoi un pays peut être pris en otage à cause d'une ordonnance »

Photo ACTUALITE.CD.

Signées depuis mai 2019, les ordonnances portant nomination des mandataires de la Générale des carrières de mines (GECAMINES) et de la Société nationale de chemin de fer du congo (SNCC) n’ont toujours pas été exécutées en dépit de leur publication au journal officiel. Point de désaccord, les noms des certaines personnes nommées qui n’enchantent toujours pas le FCC qui détient le ministère de portefeuille. Ce dernier qui a le pouvoir de notifier les les nommés avant leur entrée en service.

Le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe a fustigé le comportement de leurs alliés du FCC. Évoquant un cas similaire lors de la transition, Kamerhe croit que ces ordonnances seront d’application.

« Je ne sais pas pourquoi un pays peut être pris en otage à cause d'une ordonnance. Les ordonnances signées par les hommes ce sont les hommes qui les abrogent. Le cas des ordonnances de Mobutu et autres. Quand nous étions en transition 1+4, le président Kabila avait signé des ordonnances de mis en place du portefeuille de l'État, et c'était à mon insu et cela avait provoqué des protestations rigoureuses du côté de nos alliés du MLC et du RCD. Et c'est moi Kamerhe qui ai été chargé d'aller discuter avec Bemba et Ruberwa (...) j'ai dit, la paix n'a pas de prix, nous étions dans une cohabitation et c'était inédite et aujourd'hui nous sommes en coalition c'est aussi inédite. Et le président Kabila à l'époque me dit, Vital pour mon honneur je fais quoi, je dois reprendre mes ordonnances ?,  J'ai dit monsieur le président malheureusement il faut respecter l'accord de Sun City. Et la situation d'aujourd'hui nous allons la gérer. Pourquoi faire marche arrière?, on peut aller de l'avant », a déclaré à ACTUALITE.CD, Vital Kamerhe.

Ces ordonnances avaient ouvert lieu à un débat houleux à l’Assemblée nationale. Au cours d’une plénière, certains députés avaient critiqué la légalité de ces documents qui pour eux, n’étaient pas débattus en conseil des ministres comme motivé. Le député national Henry Thomas Lokondo soutenait même qu’il y avait deux ordonnances pour chacune des nominations. L’élu de Mbandaka déclarait qu’il y avait une qui ne comportait pas le contreseing du premier ministre  et l’autre avec la signature de Bruno Tshibala, un premier ministre démissionnaire.

Félix Tshisekedi a, toujours pour sa part, insisté que ces ordonnances finiront par être exécutées.

Fonseca Mansianga