RDC: « l’islamisation radicale de plus à plus récurrente », inquiète Mgr Sikuli Paluku

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C'est à 11h00 que l'archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo est arrivé à l'esplanade Tshaka Tshaka de Butembo (Nord-Kivu), où il dit, depuis une demi-heure, une messe dite de paix. Devant lui, des milliers de fidèles, dont des députés provinciaux et nationaux, des autorités politiques administratives, des membres du patronat local ainsi que les notables de Beni-Butembo.

Dans son mot à l'ouverture de la messe, l'évêque du diocèse de Butembo-Beni, Mgr Sikuli Paluku, a présenté au Cardinal l'etat de lieu de son entité ecclésiastique. Il a révélé que son diocèse est confronté à trois principaux défis. Il s'agit, d'après lui, des défis sécuritaire (marqué par l'activisme des groupes armés), sanitaire (marqué par la présence et persistance de la maladie à virus Ebola, ainsi que le défis de l'"islamisation radicale de plus à plus récurrente".

Mgr Paluku Sikuli a appelé le gouvernement à user de tout son pouvoir pour le retour de la situation à la normale. Pour l'instant, l'archevêque de Kinshasa préside l'Eucharistie. Butembo est la dernière étape de cette visite du prélat catholique dans un Grand-Nord-Kivu secoué par la guerre des ADF à Beni et l’épidémie d’Ebola. Après la messe, il est prévu des échanges avec les autorités et les membres du patronat local. Lundi, le cardinal Fridolin Ambongo devra visiter quelques œuvres de l'Eglise, dont l'Université catholique du Graben, avant de regagner mardi Kinshasa, via Goma.

Claude Sengenya, à Butembo