Dans une communication ce mercredi 18 décembre, la députée Princesse Adèle Kayinda, présidente du groupe parlementaire de l'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) est à nouveau revenue sur la décision de la commission politique, administrative et juridique (PAJ) de l'Assemblée Nationale, qui a attribué la paternité du regroupement parlementaire AFDC-A aux dissidents, dirigés par Néné Nkulu.
Princesse Adèle Kayinda, présidente dudit regroupement, pointe du doigt cette commission ainsi que son président, Lucain Kasongo, qu’elle considère comme « juge et partie » pour avoir demandé à certains députés qui étaient restés fidèles au camp de Bahati Lukwebo de rallier le camp opposé, dirigé par Néné Nkulu, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Prévoyance sociale.
« Notre regroupement a 41 députés. Et de ces 41, pour avoir un groupe parlementaire, il faut avoir au moins 25 députés. Dans le rapport de la PAJ avec un président partisan (Ndlr : qui était juge et partie), Monsieur Lucain Kasongo, dit que le groupe parlementaire des dissidents a plus de membres comparativement à nous (…). En pleine séance des travaux, on a débauché quelques-uns, trois ou quatre au moment où on était en train d’examiner la question à la commission PAJ », a déclaré Adèle Kayinda.
Et de poursuivre : « J’aimerais que vous puissiez retenir que même le président de la commission PAJ qui est censé être impartial, a été juge et partie. Il est venu voir nos collègues pour traverser de l’autre côté (camp de Néné Nkulu ndlr). Mais parce qu’il s’agit des députés intègres, qui respectent la loi, ils ont refusé. Au nombre d’aujourd’hui, nous sommes à 17, parce que nous ne voulons pas parler comme les autres dans la tricherie ».
Par ailleurs, les proches de Modeste Bahati Lukwebo regrettent que les attaques politiques soient doublées des pressions économiques contre leur leader. Ils dénoncent notamment le scellage des maisons commerciales de Bahati Lukwebo, à Goma.
Christine Tshibuyi