Denis Mukwege était ému, ce vendredi 5 octobre 2018, à Panzi au moment où il s’exprimait pour la première fois après que le Prix Nobel de la paix lui soit décerné.
« J'ai été témoin des crimes de guerre commis contre les femmes, les jeunes filles, les fillettes, les bébés (…). Cette violence qui est commise sur leurs corps se passe non seulement dans notre pays, la République Démocratique du Congo, mais également dans plusieurs autres pays », a-t-il dit au cours de la conférence de presse organisée à l’Hôpital Général de Panzi, dans la commune d'Ibanda, à Bukavu.
Pour lui, ce Prix a le mérite de reconnaître ces drames et un prix vers la réparation.
« Ce prix Nobel traduit la reconnaissance de la souffrance et le besoin d'une réparation juste en faveur des femmes victimes de viols et violences sexuelles dans tous les pays du monde et sur tous les continents (…). C'est un pas important vers cette réparation tant attendue que nous devons tous aux victimes dans les zones de conflits armés », a-t-il ajouté.
Le médecin congolais est reconnu comme l'un des spécialistes mondiaux du traitement des fistules. C'est à ce titre qu'il a reçu un doctorat honoris causa de l'Université d'Umeå (Suède), en octobre 2010. Au cours de la même année, il a reçu la médaille Wallenberg de l'Université du Michigan (USA).
Dr Denis Mukwege a défendu sa thèse de doctorat en 2015 à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Son étude a porté sur le thème : "Etiologie, classification et traitement des fistules traumatiques uro-génitales et génito-digestives basses dans l'Est de la RDC".
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