En dehors des accords de Washington entre la RDC et le Rwanda, Kinshasa a aussi signé un nouvel accord visant à encadrer et à accélérer une série de projets considérés comme prioritaires pour l’industrialisation du pays, la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en minerais critiques et le développement d’infrastructures clés.
Ce partenariat sur les minéraux critiques permettra au pays de jouer un rôle actif. Et celà doit, d'après Lawrence Lolo Kyungu, notable de la région du Katanga et président national de l'Alliance nationale des fédéralistes Kyunguiste, profiter à la population congolaise.
"Nous saluons l'enterinement des accords de Washington. Mais nous demandons au Chef de l'État qu'il ne doit pas oublier qu'on garde encore en nous congolais les séquelles de ce que les Chinois ont fait, le traitement qu'ils infligent aux congolais. Cette fois-ci, avec ce partenariat, nous voulons qu'on place en priorité l'intérêt général de la population congolaise. Nos mines doivent profiter aux congolais avec des emplois", dit-il ce samedi lors de la cérémonie d'installation du nouveau Comité Fédéral de son parti politique dans le Haut-Katanga.
La création d'emplois et des infrastructures, c'est ce qu'il attend de ce nouveau partenariat.
"Que ce partenariat apporte des solutions positives en apportant des hôpitaux, des écoles, des emplois pour la jeunesse et des infrastructures", a expliqué ce samedi, Lawrence Lolo Kyungu.
Selon le texte signé à Washington, la RDC devra transmettre dans les 30 jours suivant l’entrée en vigueur de l’accord une première liste des “DRC Designated Strategic Projects”, une catégorie qui regroupe les projets jugés centraux pour la transformation économique du pays. Ces initiatives devront contribuer à la création d’emplois, à l’ajout de valeur locale, au renforcement des infrastructures énergétiques et logistiques, ainsi qu’à la stabilisation des zones riches en ressources où persistent des tensions.
En parallèle, la RDC fournira également, dans le même délai, une liste initiale d’actifs miniers et zones d’exploration classés au sein du Strategic Asset Reserve (SAR), un mécanisme réservé aux projets liés aux minerais critiques et à l’or. Ces actifs pourront inclure des concessions déjà identifiées ou des périmètres encore non attribués. Les États-Unis disposeront d’un droit de première offre pour tout projet SAR notifié.
L’accord mentionne plusieurs chantiers structurants considérés comme prioritaires, notamment la réhabilitation de la ligne ferroviaire DRC-Angola dans le cadre du corridor Sakania-Lobito, présenté comme un axe stratégique pour l’exportation de cuivre, de cobalt et de zinc. Les deux parties visent une synchronisation des travaux avec la partie angolaise et souhaitent mobiliser financements publics et privés, y compris via des banques multilatérales.
Le texte reconnaît également le caractère stratégique du méga-projet hydroélectrique du Grand Inga, pour lequel un Comité de coordination et de gouvernance doit être créé afin de faciliter le financement et de booster les opportunités pour les entreprises américaines dans le développement des différents volets du complexe énergétique.
José Mukendi