Le député national Guy Mafuta Kabongo a déposé ce mercredi 12 novembre, à l’Assemblée Nationale, une question d’actualité adressée au ministre de la santé, Roger Kamba autour du foisonnement des « boutiques » médicales spécialisées en injections chez les femmes et les chirurgies esthétiques BBL. Cette initiative intervient à la suite d’un dossier publié par ACTUALITE.CD sur la même thématique.
« Depuis un temps, il est observé un foisonnement d'interventions chirurgicales esthétiques, notamment celles dites "Brazilian Butt Lift (BBL)", dans plusieurs cliniques, centres médicaux et boutiques dites "médicales" de la ville de Kinshasa sous le regard inactif de l'autorité frisant une acceptation », écrit Guy Mafuta qui agit conformément aux dispositions des articles 100 et 138 de la Constitution, et aux prescrits des articles 191 et 192 du Règlement Intérieur de l'Assemblée nationale.
Ces interventions, poursuit-il, consistant notamment en un transfert de graisse à des fins d'augmentation fessière et certaines injections pour cette même fin, suscitent de vives inquiétudes au sein de la population, en raison des risques sanitaires qu'elles comportent et du manque apparent de régulation dans leur pratique.
Au regard donc de la responsabilité du Gouvernement dans la protection de la population, la régulation du secteur médical, et dans le souci de garantir la sécurité sanitaire et préserver l'éthique médicale dans le pays, le député souhaite obtenir du ministre, la lumière sur la légalité de cette pratique, la régularité des structures médicales qui pratiquent ces opérations par une manipulation non contrôlée des corps des congolaises à leur guise.
Cet élu pose les questions suivantes :
- Les officines dont questions sont-elles agréées et contrôlées par le Ministère de la santé ?
- Qu'en est-il du plateau technique requis pour ce genre d'interventions et pratique ?
- Quelles sont les qualifications et expertises exigées des médecins ou chirurgiens qui procèdent à ces interventions ?
- Quels sont les préalables médicaux et psychologiques imposés aux patientes avant toute opération de ce type, afin d'assurer leur sécurité et leur consentement éclairé ?
- Quelles mesures de maîtrise du risque le ministère a-t-il mises en place pour prévenir les complications graves, y compris les décès, liés à ces pratiques ?
- Enfin, quelles actions de contrôle, d'évaluation et de sanction sont engagées à l'encontre des centres non autorisés ou ne respectant pas les standards médicaux requis ?
(Re) Lire le dossier d’ACTUALITE.CD:
Chirurgie des fesses, BBL bio ou Injections : de quoi s’agit-il exactement ?
Injections et BBL à Kinshasa : attention aux risques sous-estimés
Augmentation des fessiers BBL : à Kinshasa, il faut débourser jusqu’à 7 500 USD
Prisca Lokale