Ebola en RDC : aucun nouveau cas confirmé depuis plus de 40 jours, la fin de l’épidémie pourrait être déclarée si aucun nouveau cas n’est signalé 

Un centre de traitement d'Ebola à à Butembo en 2021/Ph ACTUALITE.CD

En République Démocratique du Congo, le compte à rebours se poursuit en vue de la déclaration officielle de la fin de l’épidémie d’Ebola dans la zone de santé de Bulape, située dans la province du Kasaï. Selon une note d’information du ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Samuel Roger Kamba, aucun nouveau cas n’a été signalé depuis le 26 septembre 2025, soit 41 jours sans notification. Si cette tendance se maintient, la fin de l’épidémie pourrait être officiellement déclarée dans 24 jours.

"En ce qui concerne Ebola, il a indiqué qu'il reste 24 jours de compte à rebours avant la déclaration officielle de la fin de l’épidémie, si aucun nouveau cas n’est notifié. Le dernier patient guéri est sorti du centre de traitement d’Ebola le 19 octobre 2025", indique le compte rendu de la 66ᵉ réunion du Conseil des ministres vendredi 7 novembre 2025.

Le même document précise qu’aucun nouveau cas confirmé n’a été notifié du 26 septembre au 5 novembre 2025, soit 41 jours sans cas signalé, et que les derniers contacts sont sortis de la cohorte de suivi depuis le 17 octobre 2025.

Concernant le choléra, la situation épidémiologique à la 43ᵉ semaine fait état d’une baisse du nombre de cas : 1 069 cas suspects contre 1 231 la semaine précédente, dont 38 décès, soit une létalité de 3,6 %. Cependant, la ville de Kinshasa connaît une résurgence avec 26 nouveaux cas suspects, dont six décès enregistrés au cours de la même période.

S’agissant du Mpox (variole du singe), le ministre a également noté une diminution du nombre de cas notifiés à l’échelle nationale. Néanmoins, la situation demeure préoccupante dans certaines provinces : Sud-Kivu : 252 cas à la 43ᵉ semaine contre 146 la semaine précédente ; Sankuru : 257 cas à la 43ᵉ semaine contre 276 précédemment.

"Face à ces trois épidémies, les actions de riposte en cours ont été présentées et des recommandations formulées au gouvernement" précise encore le compte rendu du Conseil des ministres.

L’épidémie d’Ebola s’est déclarée dans une zone rurale difficile d’accès. Malgré les contraintes liées à l’éloignement, à l’état des routes et au manque d’infrastructures, le ministère de la Santé, avec l’appui de l’OMS et de ses partenaires, a intensifié les mesures de riposte : surveillance épidémiologique, prise en charge rapide des cas et sensibilisation communautaire.

Il s’agit de la 16ᵉ épidémie d’Ebola enregistrée en RDC depuis la découverte du virus en 1976. Elle intervient dans un contexte sanitaire complexe, marqué par la coexistence de plusieurs autres crises, notamment le Mpox, le choléra et la rougeole.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie à virus Ebola est une infection rare mais grave, souvent mortelle chez l’humain. La transmission interhumaine s’effectue par contact direct avec le sang ou les liquides biologiques d’une personne malade ou décédée, ou encore avec des objets contaminés.

Grâce aux traitements et protocoles médicaux actuels, les chances de survie sont désormais beaucoup plus élevées lorsque la prise en charge est précoce et que les patients bénéficient de soins de soutien adaptés.

Clément MUAMBA