Goma : des organisations féminines réunies autour de la gestion du stress organisationnel

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Journée de restitution

Plusieurs organisations féminines et ou dirigées par des femmes ont débutées ce mois de décembre 2025 avec la mise en place et la vulgarisation de la politique de gestion de stress au sein de leurs organisations à Goma.

Cette initiative mise en place grâce à l’organisation Encadrement des Femmes Indigènes et des Ménages vulnérables(EFIM) permet aux organisations sélectionnées de créer des espaces d’échanges et de soutien orientés sur le bien-être des personnels.

Ces organisations féminines, ont eu à participer à des enquêtes menées en amont, par le cabinet psychologique Capsy,la division provinciale de la santé ( santé mentale) en appui à l’organisation EFIM. Ces enquêtes ont démontrées la quasi absence des politiques de gestion de stress au sein des organisations mais aussi le besoin urgent  de les mettre en place.

En date du 22 et 23 décembre les organisations Femme uni pour la promotion du droit et le développement intégral en RDC (FUPRODI), et Action de protection mère et enfant (APME), ont avec leur partenaire, Encadrement des Femmes Indigènes et des Ménages vulnérables(EFIM) ainsi que CAPSY procédés à la matérialisation de la mise en place d’une politique de gestion du stress en milieu organisationnel afin de permettre aux membres du personnel des structures concernées de mieux comprendre le stress, ses impacts sur le travail et les mécanismes de prévention.

L’accent a été mis sur la capacité des staffs à identifier le stress, à le gérer efficacement dans le cadre professionnel et à limiter ses répercussions sur la vie personnelle et familiale. Un volet relatif au suivi et à la mise en pratique de cette politique a également été abordé, dans la perspective d’un accompagnement d’autres organisations féminines encore peu familiarisées avec les enjeux de la gestion du stress.

« Aujourd’hui, nous avons réuni les hommes et les femmes, membres et staff de la FUPRODI, afin d’échanger avec nos partenaires, notamment EFIM, autour de la vulgarisation de la politique de gestion du stress. Nous avons jugé nécessaire de formaliser cette démarche de vulgarisation et de contextualisation de la politique de gestion du stress en milieu organisationnel. », a-t-elle fait savoir.

Les différentes séances ont été facilitées avec l’appui technique de Mwayuma Barbara, psychologue clinicienne au sein de l’organisation Encadrement des Femmes Indigènes et des Ménages vulnérables (EFIM) et de Madame Annie Sifa du cabinet psychologique CAPSY.
Elles ont porté sur l’implantation des politiques internes de gestion du stress au sein des organisations féminines, en vue d’améliorer le bien-être du personnel, des employés et des employeurs, et de promouvoir un environnement de travail sain.

«Étant donné que le milieu professionnel est l’endroit où l’on passe le plus de temps, il est important que les conditions de travail y soient favorables. Cette initiative est le résultat d’un choix fondé sur une enquête préalable ayant révélé que les organisations féminines font face à de nombreuses difficultés. C’est à partir des résultats recueillis et des contraintes identifiées que nous avons estimé nécessaire d’élaborer ensemble une politique de gestion du stress à mettre en place dans ces organisations, afin de contribuer, à un certain niveau, à la réduction du stress », a-t-elle souligné.

Ces activités s’inscrivent dans le cadre du projet Mon bien-être, ma priorité, exécuté par l’organisation Encadrement des Femmes Indigènes et des Ménages vulnérables (EFIM). Le projet vise à contribuer à la mise en place effective des politiques de gestion du stress au sein des organisations féminines et des entreprises.

Le projet a permis aux participantes issues de plus de cinquante organisations féminines de la société civile de franchir une étape importante, passant de la simple prise de conscience du stress à une approche stratégique de sa gestion au sein de leurs structures. La journée a été consacrée à l’élaboration de politiques internes de gestion du stress, adaptées aux réalités locales, aux contextes de travail instables et aux défis émotionnels rencontrés quotidiennement par les femmes leaders.

Josué Mutanava, à Goma