Est de la RDC : après d’intenses combats et la capture d’une dizaine d’éléments de la coalition RDF–AFC/M23, les FARDC confirment avoir repris le contrôle total des localités de Makobola 1 et 2

FARDC
Opération FARDC-UPDF

Alors que le contrôle de la ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, n’est pas encore effectif, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) confirment avoir repris le contrôle total des localités de Makobola 1 et Makobola 2, également situées dans la province du Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo.

Selon le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo, le général-major Sylvain Ekenge, cette reprise de contrôle fait suite à d’intenses combats contre la rébellion de l’AFC/M23, soutenue par le Rwanda, ainsi qu’à l’arrestation de plusieurs éléments de la coalition RDF–AFC/M23.

« Effectivement, on ne peut pas se désengager d’Uvira et continuer les combats au-delà d’Uvira. Mercredi, il y a eu des combats à Makobola, située à plus de 30 km d’Uvira. Lors de ces combats, nous avons capturé des militaires rwandais, des combattants de l’AFC/M23. Ils étaient au nombre de 17. Il y a eu des morts. C’étaient des combats très violents. Même si Makobola est aujourd’hui sous le contrôle des Forces armées, la prise de cette localité a nécessité des combats sérieux de nos troupes, des combats intenses et durs, qui ont fait que l’ennemi a dû céder Makobola. Il y a eu la hargne des Forces armées de la RDC », a fait savoir Sylvain Ekenge lors de son passage, samedi 27 décembre 2025, sur la chaîne nationale RTNC.

Selon le général-major Sylvain Ekenge, à l’heure actuelle, les combats sont concentrés à environ 7 km d’Uvira.

« Makobola est située à environ 30 km au sud d’Uvira, sur la route de Baraka. Makobola 1 et Makobola 2 sont désormais sous contrôle total des FARDC. Actuellement, les combats se concentrent dans les localités de Katongo et Kabimba, à environ 7 kilomètres d’Uvira », a ajouté le porte-parole des Forces armées de la RDC.

L’occupation de la ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, par la rébellion de l’AFC/M23 a suscité de vives condamnations au sein de la communauté internationale, notamment à l’encontre du Rwanda. Les États-Unis, en tête de ces réactions, estiment que Kigali n’a pas respecté les engagements pris dans le cadre des accords de Washington, signés par les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, en présence de Donald Trump, d’autres chefs d’État de la région et de représentants de l’Union africaine.

Sous la pression internationale, l’AFC/M23 avait annoncé son retrait de la ville d’Uvira afin de favoriser les processus de paix et de répondre à la demande américaine, selon un communiqué signé par son coordonnateur politique, Corneille Nangaa. Toutefois, quelques jours plus tard, la représentante des États-Unis au Conseil de sécurité des Nations unies a de nouveau appelé la rébellion à se retirer effectivement à une distance d’au moins 75 kilomètres de la ville.

Pour le gouvernement de Kinshasa, l’annonce du retrait d’Uvira par la rébellion de l’AFC/M23, soutenue par le Rwanda, n’a qu’un seul objectif : faire baisser la pression internationale, en particulier celle exercée par les États-Unis sur Kigali. En réalité, selon les autorités congolaises, la rébellion entend maintenir sa présence dans la zone afin de poursuivre ses conquêtes territoriales en République démocratique du Congo.

Clément MUAMBA