 
 À la veille de l'ouverture de la Conférence internationale pour la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs prévue ce jeudi 30 octobre 2025 à Paris en France et face à une crise humanitaire sans précédent, 12 ONG et collectifs d'ONG appellent à une mobilisation urgente en vue de pousser la Communauté Internationale à agir pour la région des Grands Lacs.
Dans une déclaration conjointe rendue publique ce mardi 28 octobre 2025, ACTION CONTRE LA FAIM, PREMIÈRE URGENCE INTERNATIONALE, War Child Alliance, Foundation, CONAFOHD-RDC (Conseil National des Fora d’ONG Humanitaires et de Développement en RDC), Handicap International – Humanity & Inclusion, Oxfam, Coordination SUD, FONGI (Forum des ONGI RDC),Save the Children, World Vision, Médecins du Monde, International Network et autres affirment que les populations de la République démocratique du Congo (RDC) sont confrontées à l’une des crises humanitaires les plus complexes et prolongées au monde.
"Aujourd'hui, alors que les besoins humanitaires ne cessent de croître, le sous financement de la réponse humanitaire et les entraves à l'accès humanitaire conduisent à laisser des millions de personnes sans aide vitale et à réduire l'espace humanitaire. Cette crise ne se limite pas à l’urgence humanitaire, elle résulte aussi de l'effondrement progressif des services essentiels (santé, eau, éducation, électricité, alimentation), dont dépendent la survie et la dignité des populations. À l’est de la RDC, l’intensification des conflits depuis janvier 2025 a considérablement accru les besoins humanitaires, entraînant plus de 2,1 millions de nouveaux déplacés internes, y compris environ un million d’enfants, portant le total à 5,71 millions, dont 90 % au Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri", ont-elles fait remarquer dans leur déclaration.
Et de poursuivre :
"Ces déplacements, parfois répétés et forcés, impactent la capacité des populations à accéder à des moyens de subsistance, fragilisant leur sécurité alimentaire, leur accès à la santé et leur résilience. Ces déplacements s'accompagnent de risques en matière de protection, caractérisés notamment par des violences fondées sur le genre et des violations des droits des enfants. Ces dynamiques de déplacement et de protection touchent également les pays voisins des Grands Lacs, nécessitant une coordination humanitaire transfrontalière renforcée".
Face à cette situation, ces organisations appellent la communauté internationale, les bailleurs et les décideurs politiques à saisir l’opportunité offerte par la Conférence internationale pour la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs.
"Renforcer l’attention portée aux enjeux urgents d’aide humanitaire ; Garantir un accès sûr et sans entrave à l’aide humanitaire, en particulier à l’est de la RDC ; Renouveler leur engagement en faveur des principes humanitaires, du droit international humanitaire, de la protection des personnes civiles et du personnel humanitaire et de santé ; Soutenir les efforts de coordination et de localisation de la réponse humanitaire pour une action plus efficace ; Augmenter et coordonner les financements de la réponse humanitaire en RDC en mettant à disposition, notamment des acteurs de la société civile locale, des financements additionnels flexibles, adaptés aux besoins, dans un contexte sans cesse mouvant. Ceux-ci doivent permettre de répondre aux besoins essentiels et croissants des populations tout en veillant à la mise en place de solutions durables via la mobilisation des bailleurs de développement" ont-elles plaidé dans leur déclaration conjointe.
Paris, capitale de la France, s'apprête à accueillir ce jeudi 30 octobre, une Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs.
Selon le Quai d’Orsay, l'objectif principal de cette conférence est de mobiliser la communauté internationale pour répondre à l’urgence humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo et dans la région. Elle vise également à soutenir la dynamique de négociation et de médiation en cours, portée par les États-Unis, le Qatar et l’Union africaine.
Selon ses initiateurs, la rencontre de Paris permettra en outre d’aborder l’approfondissement de l’intégration économique régionale, considérée comme un vecteur essentiel d’une paix durable. Elle se tiendra en marge du Forum de Paris sur la Paix. Selon le Quai d’Orsay, cet événement offrira à la communauté internationale l’occasion de marquer son engagement en faveur de la paix et de la prospérité dans la région des Grands Lacs, tout en soutenant concrètement les populations locales.
Par cette initiative, le gouvernement Français avec à sa tête Emmanuel Macron, la France souhaite réaffirmer son engagement diplomatique et humanitaire en faveur de la région des Grands Lacs et contribuer à une stabilisation durable de la région en proie aux violences depuis maintenant près de trois décennies.
Clément MUAMBA
 
          
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
