Le groupe chinois CMOC Ltd. a annoncé vendredi un investissement de 1,08 milliard de dollars destiné à accroître la production de cuivre dans une de ses mines en République démocratique du Congo, après un quasi-doublement de ses bénéfices au troisième trimestre.
Selon un communiqué de la société cité par Bloomberg, le conseil d’administration de CMOC a approuvé le financement de la deuxième phase du projet Kisanfu, dont la mise en service complète est prévue pour 2027. Cette extension doit permettre d’augmenter la production annuelle de cuivre de 100 000 tonnes.
Entre janvier et septembre 2025, la production totale de cuivre de CMOC a progressé de 14 %, atteignant 543 376 tonnes, tandis que les bénéfices trimestriels se sont envolés à 5,61 milliards de yuans (788 millions USD), soutenus par des cours du cuivre proches de leurs niveaux records.
À Hong Kong, les actions de CMOC ont bondi de 6,2 % vendredi, portant leur hausse à plus du triple depuis le début de l’année.
En parallèle, la société a indiqué que sa production de cobalt, sous-produit du cuivre extrait en RDC, avait augmenté de près de 4 % sur neuf mois, à 87 974 tonnes. Cette hausse masque toutefois une baisse au troisième trimestre, selon les données publiées.
La RDC, qui fournit environ 75 % du cobalt mondial, a imposé une interdiction d’exportation en février, remplacée récemment par un système de quotas. CMOC ne sera autorisé à exporter qu’environ 27 % des 114 000 tonnes produites en 2024.
Ces restrictions ont contribué à une flambée des prix : le cobalt hydroxide a triplé et le cobalt métal a doublé depuis la mise en place des mesures congolaises.