La mission de stabilisation de la cité de Bokoro, province du Mai-Ndombe, après des tensions observées entre les peuples autochtones pygmées et les bantous, vient d’arriver à terme. Les autorités provinciales ont décidé d’engager des poursuites judiciaires contre toutes les personnes impliquées dans le meurtre et les incendies enregistrés lundi.
Parmi ces personnes figure le présumé auteur du meurtre commis sur son rival. Selon le Gouverneur Nkoso Kevani, cet homme et plusieurs autres suspects sont en détention au bureau de la police de Bokoro. Une commission a été mise en place pour parfaire le rapport et organiser leur transfèrement à Inongo afin qu’ils répondent de leurs actes.
À ce jour, tous les pygmées sont sortis de la forêt, soit 348 personnes au total, après un appel lancé par les autorités provinciales. Le Gouverneur de province affirme que la présence des pygmées dans la forêt laissait de fortes probabilités de nouveaux affrontements avec les bantous agriculteurs. Il confirme le retour total de la paix. Des fonds ont été débloqués pour assister les pygmées en reconstruisant leurs habitations et en leur fournissant des moyens de subsistance.
« Tous les peuples autochtones sont sortis de la forêt, certains d’entre eux ont repris leurs activités journalières. Il y a des suspects qui ont été arrêtés et sont au bureau de la police. Nous avons mis en place une commission composée de magistrat, bourgmestre, administrateur du territoire, société civile, qui travaille pour expédier à Inongo tous les suspects. Pour le moment, il y a du calme. Actuellement, on reconstruit leurs cases. Nous avons laissé de l’argent pour essayer d’encadrer tous les pygmées en reconstruisant leurs cases et les aidant avec les habits, la nourriture, etc. », a déclaré le Gouverneur Nkoso Kevani.
Lundi dernier, la tension a monté à Bokoro lorsqu’un pygmée a surpris sa femme en flagrant délit d’adultère avec un bantou. À l’aide d’une flèche, il a tué son rival. En représailles, les bantous ont tué une femme pygmée et plusieurs blessés ont été enregistrés. Les habitations des pygmées ont été brûlées, et ces derniers s’étaient réfugiés en forêt.
Jonathan Mesa