Les mots forts de Tshisekedi sur le dialogue proposé : « À moins qu’on me dégomme, on me tue »

Félix Tshisekedi et les membres de la CENCO
Félix Tshisekedi et les membres de la CENCO

Félix Tshisekedi a rejeté samedi à Bruxelles l’idée d’un dialogue incluant des représentants liés à « l’agression » que subit son pays, affirmant qu’il n’acceptera jamais de négociations avec des « émissaires des agresseurs ».

S’exprimant devant la communauté congolaise, le chef de l’État a dénoncé les manipulations autour de l’appel au dialogue :

« Cette manipulation est aussi à l’intérieur du pays. Tous ceux qui parlent de dialogue et qui présentent à leur manière les choses, en disant que nous ne voulons pas du dialogue. Oui, nous ne voulons pas de ce dialogue-là. On veut d’un dialogue entre Congolais qui sont tous contre cette agression. »

Félix Tshisekedi a ajouté :

« La seule chose que je demande à ces gens, c’est d’abord de nommer l’agresseur clairement, de le condamner. C’est à partir de là qu’on peut dire que ce sont des patriotes. On ne fait pas le dialogue avec les émissaires des agresseurs. Quand ils arrivent à la table de discussion, ils parlent que d’intérêts des agresseurs. Je n’arrive plus en tous cas, à moins qu’on me dégomme, on me tue, mais tant que je serai vivant, ça n’arrive pas. »

Le président congolais a également critiqué les précédents processus politiques conclus par des compromis militaires :

« C’est à cause de ça que nous sommes toujours dans le problème. Toutes ces farces qu’ils ont appelées dialogue qui se sont terminées par mixages, brassages, je dis plus jamais. Je veux bien qu’on discute des problèmes du pays, ça ne veut pas dire que cela doit se terminer par des brassages. On introduit dans nos institutions des gens qui sont inféodés à l’étranger, qui ont des nationalités douteuses, des choses comme ça. »

Ces déclarations interviennent alors que le président Tshisekedi a récemment mis en place une équipe issue de son cabinet chargée de travailler avec les confessions religieuses dans le cadre du dialogue national inclusif. Cette structure a pour mission d’harmoniser et d’enrichir la feuille de route élaborée par la CENCO, l’ECC et d’autres plateformes religieuses, dans le cadre d’un « pacte social pour la paix et le bien-vivre ».

Ce cadre de concertation, mis en place à la suite d’échanges tenus dès juin 2025 entre le chef de l’État et les responsables religieux, vise à intégrer les initiatives des Églises dans le processus de dialogue national souhaité par Félix Tshisekedi.