Tshisekedi après le rejet de la main tendue à Kagame : « Je sais que ça a troublé, mais ils vont réfléchir et vont me faire une offre »

Félix Tshisekedi
Félix Tshisekedi

Félix Tshisekedi a défendu samedi à Bruxelles sa démarche de paix avec le Rwanda, assurant qu’il ne trahirait « en aucun moment » son pays ni son peuple, malgré le rejet de sa main tendue par le président Paul Kagame.

S’adressant à la communauté congolaise, il a déclaré :

« Les aigris, les ignorants, laissez-les parler. Nous, nous savons ce que nous faisons. Je peux vous garantir qu’en aucun moment je ne trahirai mon pays ni mon peuple. Surtout, ce que vous devez savoir, faire la paix, ce n’est pas une faiblesse. Croyez-moi, je suis très loin d’être faible. Je crois que j’ai réussi à le prouver à plusieurs reprises. »

Le chef de l’État a également souligné le rôle qu’il attribue à son action dans les initiatives diplomatiques en cours :

« Si aujourd’hui on parle sanctions, médiation africaine, américaine et qatarienne, je crois que c’est grâce quelque part à ce que j’ai réussi à faire. Ce n’est pas du tout une faiblesse, au contraire, c’est une noblesse de savoir faire la paix des braves. Je l’ai proposée. J’attends la réponse. »

Félix Tshisekedi a conclu en affirmant sa confiance dans la poursuite du dialogue :

« Je sais que ça a troublé, je ne tiens pas compte de ce qui est sorti, je sais qu’ils vont réfléchir et ils vont réfléchir et vont me faire une offre et c’est ce que j’attends. »

Deux jours plus tôt, à Bruxelles également, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, avait sèchement réagi à cette initiative.
« C’est quand même assez consternant de voir un chef d’État qui est en train d’abuser d’un forum ou d’un podium qui est destiné à la coopération entre l’Union européenne et les pays africains pour en faire une tribune pour faire du cinéma politique », avait-il déclaré. Interrogé sur la main tendue du président congolais, il avait ajouté :

« Mais de quelle main tendue parlez-vous ? Moi, je vous ai dit que c’est du cinéma politique, puisque le président Tshisekedi sait lui-même qu’il y a déjà un accord qui a été signé, mais que c’est lui qui viole cet accord. »