Alors que le pays fait face à l'agression rwandaise via la rébellion de l'AFC/M23, la République Populaire de Chine a réaffirmé son soutien à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo. À quelques mois de l'entrée en fonction de la RDC comme membre non permanent au Conseil de Sécurité de l'ONU, Zhao Bin Ambassadeur de Chine en RDC a, à l’occasion du 76e anniversaire de Chine, promis le soutien de son pays à la RDC en tant que membre non permanent à l’ONU, pour un ordre international “plus juste et plus rationnel”.
"Avec nos deux pays travaillant main dans la main, l’ordre international deviendra plus juste et plus rationnel. La Chine soutient fermement la partie congolaise dans ses efforts pour sauvegarder son indépendance, son intégrité territoriale, sa souveraineté, et sa sécurité. Et elle appuie la RDC dans l’exercice de ses fonctions de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU de 2026 à 2027. Elle est disposée à travailler ensemble avec la partie congolaise pour se soutenir fermement sur les questions concernant les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de chacun, et à porter conjointement la voix forte du « Sud global » autour des quatre initiatives mondiales", a déclaré le diplomate le Chinois dans son mot de circonstance mardi 23 septembre 2025 à Kinshasa.
Pays d’Afrique centrale, la République Démocratique du Congo a déjà été élue deux fois membre non permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU). Selon les autorités congolaises, la RDC n'est pas nouvelle dans cet exercice et compte s'appuyer sur cette expérience.
Le diplomate chinois a révélé que son pays entend renforcer ses liens avec le continent africain en 2026, déclarée l'année des échanges humains sino-africains d'innovation et d'entrepreneuriat pour les jeunes.
"Avec nos deux pays travaillant main dans la main, les échanges civilisationnels entre nos deux pays seront plus dynamiques et fructueux. 2026 est déjà déclarée l'Année des échanges humains sino-africains. La Chine et l’Afrique organiseront des riches activités telles que la Conférence sino-africaine sur le dialogue des civilisations, la Conférence sino-africaine sur la réduction de la pauvreté et le développement, et le Concours sino-africain d'innovation et d'entrepreneuriat pour les jeunes, en vue de favoriser une meilleure communication, une plus grande intégration et une plus grande unité entre les peuples chinois et congolais", a ajouté l’Ambassadeur de Chine en RDC.
Et de poursuivre :
"Je suis convaincu qu'avec le soutien ferme d'amis de tous horizons, la Chine et la RDC, en tant qu'amis épris de paix et partenaires de coopération gagnant-gagnant, créeront un avenir meilleur pour les relations bilatérales et apporteront de nouvelles contributions à la construction d'une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle! Enfin, je propose de lever nos verres à la prospérité, la paix et le bonheur des peuples chinois et congolais".
En juin dernier, l'Assemblée générale des Nations-Unies a élu cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité pour la période 2026-2027. Parmi les élus : la République démocratique du Congo et le Libéria, qui représenteront le continent africain ; le Bahreïn, voix de l’Asie-Pacifique ; la Colombie, figure montante d’Amérique latine ; et la Lettonie représentante du groupe d’Europe orientale dans l’organe exécutif de l’ONU.
Selon les éléments d'informations contenus sur le site des Nations-Unies, les cinq nouveaux venus dont la République Démocratique du Congo remplaceront, au 1er janvier 2026, l’Algérie, le Guyana, la République de Corée, la Sierra Leone et la Slovénie, dont les mandats arrivent à échéance à la fin de l’année. Ils rejoindront les cinq membres non permanents déjà en poste pour l’année 2026 : le Danemark, la Grèce, le Pakistan, le Panama et la Somalie. Aux côtés des cinq membres permanents — Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie — ils composeront un Conseil de quinze États, théâtre quotidien d’alliances fragiles et de bras de fer diplomatiques.
D'après toujours la source citée, leur poids institutionnel reste limité par l’absence de droit de veto, monopole des cinq grandes puissances issues de l’après seconde guerre mondiale. Mais leur rôle est loin d’être symbolique. Membres des comités de sanctions, coprésidents de dossiers sensibles, relais de coalitions transrégionales : les sièges non permanents sont des leviers d’influence à part entière.
Clément MUAMBA