Kolwezi : la VSV dénonce le non respect de la liberté de manifester et exige la libération immédiate et sans condition de trois militants de la Lucha

Les militants de la LUCHA à Tshikapa
Les militants de la LUCHA à Tshikapa

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l'Homme (VSV) exprime ses vives inquiétudes consécutives au non-respect des libertés fondamentales de la population dans la province du Lualaba pourtant bien connue  pour ses minerais et de nombreuses réalisations socio-économiques des autorités notamment la construction de nombreuses infrastructures publiques. 

Selon les informations parvenues à la VSV, trois (3) militants pro-démocratie membres du Mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) en l’occurrence messieurs Leonard ZAMA, Patient TSHITETA et Tonton MPOYI ont été arrêtés par des éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) sur ordre du Maire de la ville de Kolwezi qui aurait été soutenu dans cette besogne par certaines autorités provinciales du Lualaba. 

"Les trois militants auraient éarrêtés avec une brutalité inouïe et auraient par la suite fait l’objet d’un traitement inhumain et des actes de torture au parquet de Kolwezi. Il est reproché aux victimes l’organisation d’une manifestation, le 18 juillet 2025 en vue de dénoncer l’insécurité grandissante marquée par des actes criminels perpétrés par des personnes armées contre les paisibles citoyens. Pourtant, l’organisation de cette manifestation pacifique a été portée à la connaissance de l’autorité urbaine le 09 juillet 2025 par les organisateurs en vue de se conformer à la Constitution de la RDCongo qui dispose en son article 26 que « la liberté de manifestation est garantie. Toute manifestation sur les voies publiques ou en plein air impose aux organisateurs d’informer par écrit l’autorité administrative compétente »", lit-on dans le communiqué de la VSV parvenu à ACTUALITE.CD mercredi 23 juillet 2025.

Pour la VSV, l’autorité provinciale n’avait qu’à mobiliser la Police Nationale Congolaise pour un meilleur encadrement des manifestants comme cela se fait sous d’autres cieux. Il est inacceptable d’étouffer la voie d’expression d’une population ou des citoyens qui ne manifestent que pour demander à leurs autorités plus de sécurité et l’arrêt d’actes criminels contre les paisibles citoyens.  

"Eu égard à ce qui précède, la VSV demande aux autorités de la province du Lualaba de tout mettre en œuvre pour la libération immédiate et sans conditions de trois (3) victimes suivie d’une enquête indépendante en vue d’établir les responsabilités sur l’arrestation et la détention arbitraires de trois (3) militants de LUCHA y compris sur les allégations des actes de torture qu’ils ont subis afin que les auteurs, quels que soient leurs rangs répondent de leurs actes", recommande la VSV dans son communiqué. 

Bien avant la VSV, l’organisation non gouvernementale Justicia ASBL avait aussi condamné l’arrestation jugée « arbitraire » de trois militants du mouvement citoyen LUCHA à Kolwezi, dans la province du Lualaba. Selon le communiqué de cette organisation, Ils ont été appréhendés par les services de sécurité le vendredi 18 juillet alors qu’ils organisaient une marche pacifique pour dénoncer la recrudescence de l’insécurité dans la ville, rapporte Timothée Mbuya, président de cette ONG de défense des droits humains.

Selon toujours Justicia ASBL, ces militants ont été conduits devant le parquet près du tribunal de grande instance de Kolwezi avant d’être transférés depuis lundi 21 juillet, à la prison centrale de Dilala. À en croire, Thimothée Mbuya, ils ont subi des actes de torture de la part d'autres détenus, qui leur réclamaient de l’argent en échange de meilleurs traitements. C'est dans ce cadre que Justicia ASBL exige leur libération immédiate et sans condition. 

Clément Muamba