L'Union Européenne continue de suivre de près la situation sécuritaire dans l'Est de la République Démocratique du Congo marquée par l'agression rwandaise via la rébellion de l'AFC/M23. C'est dans ce cadre qu'une délégation de parlementaires de l'Union Européenne est attendue à Kinshasa du 28 au 30 mai pour recueillir des informations de première main sur la situation dans le pays et rappeler le soutien fort de l’UE au respect de l’intégrité territoriale de la RDC.
"L’objectif de la mission est de rappeler le soutien fort de l’Union européenne au respect de l’intégrité territoriale de la RDC qui fait face à une tragédie humaine de grande ampleur et esquisser des pistes de réflexion concernant le rôle que l’Union européenne devrait jouer pour faire face à la crise à l’est du Congo. Les députés rencontreront un grand nombre d’interlocuteurs du gouvernement, de l’opposition, de la société civile et des représentants de la communauté internationale", renseigne un communiqué de l'Union Européenne parvenue à la rédaction de ACTUALITE.CD, précisant que la délégation sera menée par Hilde Vautmans (Renew, BE), Présidente de la délégation du Parlement auprès de l’Assemblée parlementaire Afrique-UE, créée dans le cadre de l’Accord de Samoa.
Alors que se poursuit la guerre d’agression rwandaise via la rébellion du M23, l’Union européenne ne cesse de réaffirmer son soutien à la défense de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo et dénonce l’appui du Rwanda à ce mouvement rebelle. En mars dernier, l’UE a adopté des sanctions ciblées contre plusieurs officiers de la Rwanda Defence Force (RDF) et membres du M23. Ces mesures visent des responsables accusés de jouer un rôle clé dans la déstabilisation de l’Est de la RDC.
Parmi les personnes sanctionnées figurent Ruki Karusisi, commandant des forces spéciales de la RDF ; Eugène Nkubito, commandant de la 3ᵉ division de la RDF, présente au Nord-Kivu depuis août 2022 ; Pascal Muhizi, brigadier général, commandant de la 2ᵉ division, déployée depuis août 2023. Dans les rangs du M23, sont visés Bertrand Bisimwa, président du mouvement, déjà sous sanctions onusiennes ; Désiré Rukomera, responsable du recrutement et de la propagande ; John Imani Nzenze, colonel du M23 ; Jean-Bosco Nzabonimpa Mupenzi, chef adjoint des finances ; et Jean Bahati Musanga, ancien responsable financier du groupe, actuellement gouverneur autoproclamé de l’administration rebelle à Goma.
Ces sanctions s’inscrivent dans la ligne de la position européenne, qui appelle au respect de la souveraineté de la RDC et à la fin des violences dans l’Est du pays.
Clément MUAMBA