L'appel à la levée de la grève des enseignants n'est pas encore de mise dans la province éducationnelle Kwilu 2 à Kikwit. Les activités scolaires sont paralysées, les élèves renvoyés à la maison faute d'enseignants. L'intersyndicale des enseignants exprime un avis défavorable à l'appel au “patriotisme” lancé par la Première ministre pour sauver l'année scolaire.
Le Président Benoît Kasiama a exprimé son indignation après toutes les “années de promesses non tenues” par le gouvernement. Il précise, cependant, que la structure syndicale est dans l'impossibilité de tenir son assemblée générale. C'est suite aux raisons sécuritaires évoquées par les autorités locales. Le président Benoît Kasiama invite plutôt le gouvernement à résoudre le problème des enseignants car le pays en dispose des moyens.
“ Je réagis de façon négative, parce que nous ne pouvons pas manger le patriotisme. Nous avons pris patience pendant quatre ans avec des promesses qui n'ont pas été réalisées. Nous devons demander aux autorités des solutions qui soient concrètes. On ne peut pas toujours continuer avec des demi-solutions pour des problèmes très sérieux. Est-ce que dans ce pays, on ne peut pas donner un salaire qu'il faut à l'enseignant ? Nous revendiquons parce que nous pensons que le pays peut résoudre le problème de l'enseignant ”, a déclaré Benoît Kasiama, Président de l'intersyndicale des enseignants de Kikwit.
Et de poursuivre :
“ Nous étions allés en grève par l'assemblée générale des enseignants. Mais à l'heure qu'il est , quand nous parlons de l'intersyndicale pour lever l'option, on nous brandit l'argument selon lequel la ville est en insécurité. Nous sommes dans l'impossibilité de tenir l'assemblée générale. Mais il faut une assemblée dans le Kwilu 2, à ce moment-là, nous pourrons entendre ce que diront les enseignants”.
Il n'y a pas école dans toutes les provinces éducationnelles du Kwilu depuis le 02 septembre. Les enseignants en colère, exigent notamment la majoration de leurs salaires à 500$.
Jonathan Mesa à Kikwit