RDC : le nombre de fonctionnaires réduit de 1,4 million à 795 000 après un contrôle rigoureux

Batiment abritant le ministère de la fonction publique/Ph. ACTUALITE.CD

Le Vice-Premier ministre et ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, a annoncé mercredi 21 août une réduction significative du nombre de fonctionnaires en RDC, passant de 1 425 000 agents en juin 2023 à 795 000 après une vaste opération de contrôle, de nettoyage et d'assainissement. Cette déclaration a été faite lors de son intervention à l'émission "Le Débat" sur Top Congo FM.

"Après un contrôle minutieux, nous avons réduit le nombre de fonctionnaires de l'État de 1 425 000 à 823 000 en juin 2023. Notre objectif était d'atteindre 643 000 agents pour une meilleure maîtrise des effectifs," a précisé Lihau. Toutefois, il a ajouté que des ajustements constants sont nécessaires en raison du phénomène des "nouvelles unités", c'est-à-dire des agents intégrés dans la fonction publique sans numéro matricule préalable, avant que des mesures strictes ne soient prises en 2022 pour interdire de nouveaux recrutements désordonnés.

Le ministre a également évoqué la mise en place du fichier de référence de l'administration publique (FRAP, version 2), qui a permis l'identification biométrique des agents publics. "Aujourd'hui, nous avons 795 000 agents et fonctionnaires de l'État captés par le FRAP2 après cette opération d'identification," a-t-il déclaré. Ce processus d'assainissement se poursuit, avec des identificateurs qui devraient bientôt se déployer dans certaines zones encore non couvertes, notamment dans les territoires de Sankuru, du Nord-Kivu et de l'Ituri.

Jean-Pierre Lihau a souligné que l'objectif ultime est de garantir une correspondance stricte entre le nombre de postes, le nombre d'agents et les salaires versés, afin de maîtriser la masse salariale de l'État. "Avant, les recrutements se faisaient de manière chaotique, impliquant des membres de familles, d'églises, ou de partis politiques," a-t-il déploré.

Cette réforme ambitieuse vise à assainir l'administration publique congolaise, à la rendre plus efficace et à maîtriser la masse salariale, en vue de l'amélioration de la gestion des finances publiques.