La RDC représente plus de 90% des cas de variole du singe (Mpox) signalés en Afrique depuis le début de l'année, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette épidémie sans précédent connaît une propagation rapide, touchant des pays auparavant épargnés par la maladie.
L'OMS a élevé la réponse à l'épidémie de mpox au niveau le plus élevé, nécessitant une mobilisation à l'échelle de l'organisation. Le Directeur général de l'OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a convoqué une réunion d'urgence d'experts pour déterminer si l'épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale.
Actuellement, quinze pays africains signalent des épidémies de mpox, avec un total de 2030 cas confirmés et 13 décès cette année, contre 1145 cas et sept décès pour l'ensemble de 2023. Quatre pays – Burundi, Kenya, Rwanda et Ouganda – précédemment non affectés par la variole du singe ont rapporté des cas depuis la mi-juillet 2024.
En RDC, où une nouvelle variante du virus est apparue en septembre 2023, les cas se concentrent principalement dans la région orientale. Les pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, ainsi que le Kenya, ont également signalé des cas de ce nouveau variant. Des analyses sont en cours au Burundi pour déterminer si les cas signalés sont dus à cette nouvelle souche.
« La priorité est d'interrompre rapidement la transmission du virus. Nous collaborons avec des partenaires pour soutenir les pays dans le renforcement des mesures de contrôle de l'épidémie et pour garantir que les communautés soient au cœur des efforts en cours pour mettre fin efficacement à ces épidémies », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.
La propagation du nouveau variant (clade 1b) dans l'est de la RDC est liée à des contacts sexuels et à des mouvements importants de population, tandis qu'en Afrique du Sud, la plupart des cas concernent des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. La transmission en Afrique de l'Ouest et centrale est associée à l'épidémie mondiale de 2022.
L'OMS travaille au niveau global, régional et national, ainsi qu'avec des partenaires tels que les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, pour assurer une réponse efficace à l'épidémie. Les équipes de l'OMS soutiennent les autorités nationales dans des domaines clés tels que la surveillance des maladies, les tests diagnostiques et les soins cliniques.
Des enquêtes de terrain et la recherche active de cas sont également renforcées dans les pays touchés et à risque. L'OMS mobilise un soutien financier pour aider les pays à répondre efficacement à l'épidémie et accélère le processus de liste d'utilisation d'urgence pour les vaccins, traitements et diagnostics non homologués.
La variole du singe se transmet des animaux aux humains, les cas étant souvent trouvés près des forêts tropicales où vivent des animaux porteurs du virus. La maladie peut également se transmettre d'humain à humain par contact avec des fluides corporels, des lésions cutanées, des gouttelettes respiratoires et des objets contaminés. Le traitement est principalement symptomatique, avec des efforts de prévention et de contrôle axés sur la sensibilisation et l'éducation des communautés et des travailleurs de la santé.