Des ossements humains des personnes tuées par des présumés combattants ADF ont été découverts jeudi 20 juin dans la localité de Kilya, dans le secteur de Ruwenzori, territoire de Beni, au Nord-Kivu. La découverte macabre a été faite par les agriculteurs.
Selon les témoins, 14 ossements humains ont été retrouvés à Ntoma-Kifrere et 4 autres à Mulwa, des villages considérés comme ancien bastion des rebelles ougandais ADF, qui écument la zone depuis dix ans.
« Les victimes ne sont pas identifiées. Mais nous avons retrouvé des crânes à 300 mètres du lieu où on avait découvert d’autres corps l’année dernière. Visiblement, la plupart des victimes étaient ligotées avant d’être décapitées », témoigne Meleki Mulala, responsable de la nouvelle société civile dans la région.
Le secteur de Ruwenzori a été la cible de plusieurs incursions et attaques attribuées aux ADF l’année dernière. D’ailleurs, plusieurs ossements humains avaient été retrouvés dans le même village de Ntoma, ce qui laisse à croire qu’il s’agit d’une œuvre de ces rebelles ougandais.
« Ça doit être les ossements des personnes qui ont été tuées lors de l’épisode des incursions des ADF dans le groupement Malambo. Personnellement je pense que ça serait l’œuvre des ADF parce que l’année passée on avait découvert encore 40 squelettes dans la même contrée, et c’était un ancien bastion des ADF. À part l’activisme des ADF, il n'y a pas eu un autre activisme qui pourrait faire autant de victimes comme c’est le cas maintenant », explique à ACTUALITÉ.CD Japhet Mapati, chef de secteur de Ruwenzori.
Pour rappel, au moins 20 crânes des personnes tuées par les présumés rebelles ougandais ADF avaient été retrouvés en main 2023, dans le village de Ntoma, toujours en secteur de Ruwenzori.
C’est depuis 2020, que les attaques contre les civils attribuées aux rebelles ougandais ADF sont rapportées dans le secteur de Ruwenzori. Les villages de Loselose, Ntoma et Halungupa n’ont jamais été épargnés par ces violences.
Yassin Kombi