RDC: début des travaux de la phase préparatoire des programmes à impacts sur les biomes forestiers critiques et la restauration des écosystèmes dans le bassin du Congo

De gauche à droite : Représentant pays du FIDA, au milieu le représentant du SG à l'environnement et Développement durable et à la fin le représentant de l'UICN
De gauche à droite : Représentant pays du FIDA, au milieu le représentant du SG à l'environnement et Développement durable et à la fin le représentant de l'UICN

Les travaux de l'atelier du lancement de la phase préparatoire des programmes à impacts sur les biomes forestiers critiques et la restauration des écosystèmes dans le bassin du Congo ont été lancés mardi 27 février 2024 à Kinshasa par le représentant du Secrétaire général à l'Environnement et au Développement Durable de la République Démocratique du Congo, de Monsieur Benjamin Toirambe Bamoninga. L’atelier va procéder en présence des principales parties prenantes, à la présentation des programmes intégrés à travers ses deux projets, ses principales composantes, stratégie de mise en œuvre et son dispositif institutionnel. Spécifiquement, il s’agit d'annoncer le processus de consultation pour l’élaboration de la planification des projets; mobiliser les parties prenantes et partager la théorie de changement, et la stratégie d’intervention des projets, et dispositif institutionnel et enfin renforcer les synergies et options de complémentarité des projets nationaux en cours d’exécution.

"Notre pays la République Démocratique du Congo attache un intérêt particulier à la conception de ces programmes et croit à la ferme volonté des parties prenantes à s'impliquer dans le processus c'est pourquoi je vous invite à participer activement à l'atteinte des objectifs principaux de cet atelier qui visent à amorcer le processus des consultations pour l'élaboration de la planification des projets, renforcer la synergie et option de complémentarité des projets nationaux en cours d'exécution", a déclaré le représentant du Secrétaire Général à l'environnement et Développement durable.

Pour le Docteur Valentine Achancho, directeur et représentant pays du Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA), cet atelier vient jeter les bases pour la prise en compte des attentes des parties prenantes, l'identification des synergies et des complémentarités à développer avec d'autres institutions.

"Il s'agira ici de lancer le processus des consultations pour la planification partagée des contenus de deux projets par la mobilisation et l'implication des parties prenantes. Cet atelier jettera donc les bases pour la prise en compte des attentes des parties prenantes, l'identification des synergies et des complémentarités à développer avec d'autres institutions ou initiatives en cours ou à venir dans la zone du projet", a souligné Valentine Achancho.

Depuis juillet 2014, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est devenue une agence accréditée au fonds pour l'environnement mondial (FEM) et assure le rôle de mise en œuvre des projets financés par le FEM, et elle apporte dans le cadre de ces fonds, ses 70 années d'expériences dans la promotion des bénéfices des écosystèmes sains. D'une manière spécifique, l’UICN est en train de contribuer aux objectifs des pays et aussi aux objectifs du FEM.

"Le présent atelier de lancement et les descentes sur le terrain permettront d'informer et de sensibiliser les acteurs sur le projet, recueillir les contributions de toutes les parties prenantes concernées notamment sur le portefeuille du projet, renforcer la connaissance des acteurs sur les mécanismes de financement et sur les outils d'engagement entre le pays et le Fonds tout en s'assurant que les priorités retenues par le pays donc la RDC dans le cadre du projet soient bien connues et respectées par tous les acteurs. De manière générale, il est attendu une réelle approbation de ce projet par les acteurs nationaux travaillant sur la question climatique, de la biodiversité, de l' agriculture et de la dégradation des terres", a indiqué Kenneth Angu Angu de l'UICN, Bureau régional pour l'Afrique centrale et occidentale.

La République Démocratique du Congo a adhéré dans le cadre de la 8ème Reconstitution du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM 8) aux Programmes Intégrés (PI) sur les Biomes critiques du Bassin du Congo et celui de la Restauration des Écosystèmes pour développer des projets CHILD au niveau transfrontalier. Il s’agit du projet de grande taille intitulé « Approches de Gestion Intégrées durables et adaptatives pour soutenir la Restauration des Écosystèmes et la Diversification des moyens de subsistance dans les paysages de Miombo au sud du Kwango ». 

Ce projet sera entièrement conçu pour fusionner les ressources avec le nouveau projet du FIDA AVENIR qui est conçu pour transformer l'agriculture familiale et l'agriculture inclusive, l'entrepreneuriat rural et améliorer l’accès durable aux marchés territoriaux. Des domaines d'action complémentaires entre les deux projets sont partagés, ceux-ci visent à provoquer trois changements transformationnels simultanés, qui peuvent être étendus à un niveau régional : i) sécuriser le régime foncier et réglementer l'extraction des ressources naturelles ; ii) intégrer les pratiques de gestion et, (iii) Tirer parti de la finance verte.

Le projet Child du Programme Intégré « Restauration des Ecosystèmes » sera mis en œuvre selon les procédures d’exécution nationale à travers le Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD) en conformité avec les politiques, règles et procédures du FEM et du FIDA.

Le projet de grande taille intitulé « Gestion durable des paysages forestiers tropicaux du Mayombe, de l'Oubangui et du Maï Ndombe pour faciliter la conservation des ressources naturelles, le développement local, la sécurité alimentaire et l'atténuation du changement climatique en RDC. 

L’UICN (lead agency) a la charge de diriger ce projet en collaboration avec le FIDA (co-lead agency). Le projet vise à restaurer environ 10 000 ha de terres dégradées dans et autour des aires protégées, des zones de gestion communautaire et des concessions privées dans les trois paysages et le long du fleuve transfrontalier Oubangui.

Clément MUAMBA