Présidentielle en RDC : "Les compétiteurs malheureux doivent accepter le jeu démocratique et en tirer les conséquences" (Denis Kadima)

Denis Kadima, président de la CENI
Denis Kadima, président de la CENI

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a publié, dimanche 31 décembre 2023, les résultats provisoires de l'élection présidentielle. Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, a été réélu avec 73,34%.

L'occasion pour le numéro Un de la Commission Électorale Nationale Indépendante d'inviter les autres candidats à la magistrature suprême à tirer les conséquences de ces résultats et à ne pas vouloir fragiliser la République Démocratique du Congo.

"Il y avait 26 candidats, un seul est élu. Les compétiteurs malheureux doivent accepter les jeux démocratiques et en tirer les conséquences. Nous en tant que peuple, devons garder à l'esprit que ce qui compte bien plus qu'un poste électif, c'est l'existence et la stabilité de la République Démocratique du Congo. Ne fragilisons donc pas notre pays", a recommandé Denis Kadima Kazadi dans son mot de circonstance dimanche 31 décembre 2023 au centre Bosolo.

Denis Kadima Kazadi s'est une nouvelle fois réjoui du caractère apaisé constaté durant les différentes étapes de ce 4e cycle électoral.

"La Commission Électorale Nationale Indépendante, sans fausse modestie, a pu parvenir à organiser des élections apaisées et dans la sérénité. La campagne électorale de 2023 n'a rien à envier à celle de 2006, 2011 ou encore de 2018. L'internet n'a pas été coupé, et les Congolais ont continué à vaquer à leurs occupations dès le lendemain du jour de vote, aucune activité n'a été perturbée, ce qui peut être considéré comme un thermomètre pour mesurer le caractère paisible de ce processus électoral", a-t-il fait remarquer.

La réélection de Félix Tshisekedi, président de la République sortant, était sans surprise au vu des résultats partiels communiqués durant 8 jours par la CENI qui le donnaient largement en tête. En revanche, ses adversaires tels que Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Denis Mukwege et d'autres candidats dénoncent un "simulacre d'élections" avec des "fraudes organisées".

Conformément à l'article 73 de la Loi électorale, après la publication des résultats provisoires, l'étape des contentieux électoraux va s'ouvrir à la Cour constitutionnelle. Selon le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante, le dépôt des recours est ouvert du 2 janvier 2024 au 5 janvier 2024, tandis que le traitement de ces recours se déroulera du 3 janvier 2024 au 11 janvier 2024. Malgré ces dispositions légales, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, ainsi que six autres candidats, contestent les résultats et appellent à la réorganisation des élections, excluant même la possibilité de saisir la Cour constitutionnelle.

Clément MUAMBA