ANSER RDC : 30 mégawatts réalisés en cinq ans et met le cap sur 52% d'accès à l'électrification d'ici 2030

Photo d'illustration
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L'Agence nationale de l'électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) ambitionne d'atteindre à l'horizon 2030 soit dans les cinq prochaines années,  52 % du taux d'électrification rurale en République Démocratique du Congo. Au cours d'un briefing presse co-animé avec le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, Damien Twambilangana Mukongo Directeur Général de l'ANSER a présenté les réalisations à mi-parcours 5 ans après la réforme et les perspectives d'avenir.

Du 17 juillet 2020 au 17 juillet 2025, cela fait exactement cinq ans que l’Agence nationale de l’Électrification et des Services Énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) a vu le jour. 

Selon Damien Twambilangana, la première phase du travail a consisté à établir une planification rigoureuse, à travers l’élaboration des Plans Locaux d’Électrification (PLE).

"Dans un premier temps, il est clair qu'il faut planifier, réfléchir à la planification, c'est un nouveau secteur qui a été libéralisé à peine en 2014. Nous avons donc commencé par la planification et dans le cadre de la planification, nous avons produit ce que nous appelons les plans locaux d'électrification (PLE)la RDC compte 145 territoires, aujourd'hui nous sommes en mesure de vous dire la stratégie d'électrification territoire par territoire. Chaque territoire a ses réalités et chaque territoire a une stratégie bien précise d'électrification, c'est un plan qui se met à jour régulièrement", a fait savoir d'entrée de jeu le numéro 2 de l'Anser.

Aux côtés du ministre et porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, le DGA et le PCA ont présenté un bilan encourageant marqué par 1.100 projets planifiés, dont 65 déjà en cours, 22 projets déjà achevés et 43 projets avec un taux d'exécution autour de 60%.

"À l'issue de ces Plans locaux d'électrification (PLE), nous avons dénombré une histoire de 1 100 projets énergétiques sur l'ensemble du territoire. Nous avons mis en place ce qu'on appelle le PIP (programme d'investissement prioritaire) d'à peu près 270 projets et de ces programmes d'investissements prioritaires, nous avons extirpé à peu près 65 projets en cours et 22 déjà achevés et il y en a à peu près 43 qui sont avec un taux d'avancement moyen de 60% et qui sont en cours", a expliqué le Directeur Général Adjoint de l'ANSER.

Selon le Directeur Général Adjoint de l’ANSER, Damien Twambilangana Mukongo, l’ANSER a réalisé 30 MW sur les 744 MW projetés en 5 ans et cette fois-ci le cap est fixé à 52 % de couverture en zone rurale d'ici 2030.

"Pour le reste ce que, nous avons au départ évidemment un target quand on commence on se dit par rapport aux besoins la première année déjà nous allons développer 744 mégawatts par rapport aux besoins mais effectivement les cinq dernières années nous avons pu développer ce minime mais il y a beaucoup de contraintes plus au moins 30 mégawatts qui représentent pas grand chose mais par rapport au chiffre mais si on prend l'impact réel dans les zones rurales et péri urbaines l'Impact est très important ce qui motive d'ailleurs par rapport à notre planification de cinq ans à venir atteindre plus au moins 52% 2030. Dans les zones rurales, le taux d'électrification est de 1% et globalement on parle de 20% mais dans les zones opérant le taux est de 1% donc le défi à relever 2030 c'est de ramener le taux à 52% et pour ça nous savons comment procéder" a fait savoir le Directeur Général Adjoint de l’ANSER, Damien Twambilangana Mukongo.

À la question de savoir pourquoi l’ANSER alors que la SNEL existe déjà  le Directeur Général Adjoint explique:"La SNEL intervient principalement dans les zones urbaines, tandis que l’ANSER se concentre sur les milieux ruraux et périurbains, là où l’offre est quasi inexistante". À l'en croire, l’agence n’a pas été conçue comme un opérateur direct, mais se retrouve parfois en concurrence avec des opérateurs privés, peu enclins à investir dans les zones rurales. Elle a donc une double mission : produire de l’électricité et financer l’électrification et attirer des investisseurs privés dans les zones délaissées.

S'agissant du financement de l’ANSER, il a révélé qu'il provient : de dotations budgétaires de l’État et de ressources parafiscales propres. En cinq ans :50 millions USD ont été mobilisés via la dotation de l’État mais les ambitions pour les cinq prochaines années sont claires: produire 8 000 mégawatts et mobiliser 5 milliards USD.

Au lendemain de la libéralisation de son secteur de l’électricité, l’Etat Congolais s’est doté de l’Agence Nationale de l’Electrification et des Services Energétiques en milieux rural et périurbain- ANSER en sigle – structure gouvernementale par laquelle il tient à s’assurer la réussite du pari de l’électrification du Congo profond et de l’accès pour tous à l’énergie.

A ce titre, l’ANSER est à la fois un organe technique de programmation et coordination et un Fonds d’électrification. Son opérationnalisation a été rendue effective par l’Ordonnance n°20/121 du 17 juillet 2020 telle que revue par l’Ordonnance N°23/172 du 18 Août 2023 portant nomination des membres du Conseil d’Administration de même que ceux du comité de gestion de l’ANSER.

Conjointement avec l’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité (ARE), ANSER jouera un rôle crucial dans : L’application et la vulgarisation de la Loi N° 14/011 du 17 juin 2014 sur l’électricité en vue d’attirer des investissements dans le secteur de l’énergie électrique en RDC et faire accroître le taux d’accès à l’électricité ; le développement des services énergétiques pour appuyer la croissance en milieu rural et périurbain.

Clément MUAMBA