RDC : le gouvernement satisfait, la CENI optimiste, 5 candidats demandent la réorganisation des élections et le FCC qui annonce des actions de protestation

Un centre de vote à Kindu
Un centre de vote à Kindu

Le gouvernement congolais adopte une perspective optimiste sur le déroulement des élections en République démocratique du Congo (RDC), préférant voir le verre à moitié plein malgré les défis logistiques majeurs. Il salue les efforts de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour avoir maintenu le calendrier électoral, exprime sa satisfaction quant à la mobilisation des électeurs, et encourage la CENI à résoudre les difficultés rencontrées.

Cependant, plusieurs centres ont clôturé les opérations de vote tard dans la nuit, et certains ont déjà entamé le dépouillement devant les témoins et observateurs. Denis Kadima, président de la CENI, estime que malgré les retards, dysfonctionnements, violences et intempéries, environ 70% des électeurs attendus ont pu voter. Il exprime sa confiance pour la journée suivante, soulignant l'importance de l'équité dans l'exercice du droit de vote.

La nuit n'a pas été sans difficultés pour les agents électoraux de certains centres, notamment dans les provinces de Sankuru et d'Équateur, où des pressions hiérarchiques les incitent à débuter précocement les opérations et à éviter leur prolongation jusqu'à vendredi, en vue d'accélérer la publication des résultats. La CENI affirme cependant sa confiance quant à une accélération des processus, annonçant la possibilité de publier les premiers résultats provisoires dès vendredi.

Les missions d'observations électorales expriment leur inquiétude quant à l'impact potentiel de cette prolongation d'une journée sur la qualité des élections. En réaction, cinq opposants, dont Denis Mukwege et Martin Fayulu, appellent à la réorganisation des élections avec une CENI différemment composée.

Le Front Commun pour le Congo (FCC), dirigé par Joseph Kabila, réagit vigoureusement, attribuant la responsabilité du "chaos électoral" au président Félix Tshisekedi. Le FCC déplore également l'attitude jugée aveugle et aphone de la communauté internationale et de ses partenaires. Accusant Tshisekedi d'ignorer les avertissements, le FCC appelle ses cadres et militants à se tenir prêts pour des actions à venir, soulignant les enjeux critiques pour le pays.