La situation était tendue ce mardi 28 novembre dans la cité de Bukama, chef-lieu du territoire qui du même nom après la découverte du corps sans vie d’un jeune motocycliste. Les habitants de Bukama ont protesté dans les rues contre ce meurtre. La victime a été retrouvée morte deux jours après sa disparition, a indiqué à ACTUALITE.CD la société civile locale.
"Il y a une vive tension ici au chef-lieu du territoire de Bukama suite à l'assassinat d'un motocycliste. C'est depuis dimanche que les parents de l'infortuné ont constaté la disparition de leur enfant. Ce lundi matin, les cultivateurs ont senti une odeur nauséabonde. S'approchant du lieu, ils ont découvert le corps en décomposition d'un fils de la cité », indique à ACTUALITE.CD Augustin Monga, président de la société civile de Bukama.
"En ramenant le corps sans vie à la cité, la police a surgi en tirant des balles réelles. Un policier incontrôlé a même tiré à bout portant sur un homme qui était debout au bord de la route. Il est décédé après l'intervention des médecins. Ce qui a provoqué un désordre total", a ajouté M. Monga.
Plusieurs activités dont les écoles, les marchés sont restées paralysées ce mardi à Bukama. Le bureau administratif du territoire est saccagé. Des maisons sont également incendiées, précisent les sources locales.
Joint au téléphone, le porte-parole du gouvernement provincial dit être au courant de cette situation. Smith Masumba promet de s'exprimer prochainement.
Cette situation rappelle les violences meurtrières d’y a deux semaines à Malemba-Nkulu, territoire de la même province du Haut-Lomami. Quatre personnes ont été tuées, suscitant des tensions entre les ressortissants du Kasaï et du Katanga.
Timothée Prince Odia