RDC/Loi de Finances 2024 : l'ODEP et le REGED déplorent la régression du budget de l'éducation de 21,61% à 18,44% et plaident pour une augmentation à au moins 20%

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Photo d'illustration.

La société civile sous la conduite de l'Observatoire de la dépense publique (ODEP) et le Réseau gouvernance économique et démocratie (REGED) a rédigé un plaidoyer conjoint sur la prise en compte des conclusions de l'analyse du projet de loi de finances 2024. Ce, après échange avec le député Boris Mbuku, président de la Commission Ecofin de l'Assemblée nationale, pour partager leur analyse du Projet de Loi de Finances 2024.

Dans ce plaidoyer, la société civile représentée par Florimond Muteba, PCA de l'ODEP et Bishop Abraham Djamba, Directeur exécutif du REGED, félicite le gouvernement pour avoir prévu une augmentation sensible des budgets de l’Agriculture (12,55%) et de la Santé (14,52%).

Mais elle regrette que le budget de l’Education, qui était déjà à 21,61% dans la Loi de finances de l’exercice 2021, soit en régression de près de 5,72 %, soit 18,44% dans le Projet de Loi de Finances 2024. Elle souhaite néanmoins que les budgets de ces secteurs soient plus rationnellement répartis pour permettre le financement effectif (i) des projets favorisant la création d’emplois agricoles et ruraux pour un développement inclusif ; (ii) de la réalisation de la Couverture Sanitaire et de ramener le budget de l’Education à au moins 20%. 

Secteur de la sécurité

La société civile révèle aussi que les salaires, et les primes, des Administrateurs de Territoires et leurs Assistants nouvellement nommés ne sont pas prévus dans le Projet de Loi de Finances 2024. Elle craint un regain de l'insécurité et appelle à la rectification de cette erreur. 

"Or priver les Administrateurs de leurs salaires, c’est ouvrir une grande porte à l’ennemi et à l’insécurité", écrit la société civile dans son communiqué conjoint. 

« La Société civile a demandé aux Députés nationaux d’user de leur pouvoir d’autorité budgétaire pour allouer des crédits au titre des Salaires en faveur des 435 Administrateurs de Territoires et 625 inspecteurs territoriaux et d’augmenter les crédits destinés à financer la mise en œuvre de la gouvernance sécuritaire dans la Territoriale à au moins 3 500 000 FC », lit-on dans leur communiqué. 

Il convient de signaler que cette situation ne concerne pas seulement les administrateurs des territoires nouvellement nommés.  Très récemment, le comité de gestion de l’Office National de Pêche et Aquaculture (ONPA) que dirige Henriette Wamu se plaignait également de leur omission dans le projet de budget 2024. 

Cette nouvelle entreprise publique, créée par le chef de l’État, ne dispose d’aucun bureau devant permettre ses gestionnaires à bien fonctionner.

Jordan MAYENIKINI