Un tableau de peinture d’un artiste congolais voyage vers la station spatiale chinoise “Tiangong”

Félix Tshisekedi
Photo d'illustration

Après un concours de dessin/peinture jeunesse africaine dénommé "mon rêve", 10 œuvres d'artistes africains ont été retenues sur plus de 2 000 soumises à la compétition. Parmi les 10, un tableau de peinture de l’artiste congolais Espoir Mukerwa Alvin a été sélectionné pour se rendre à la station spatiale chinoise dénommée “Tiangong”. Le concours a été récemment co-organisé par le Secrétariat du Comité de suivi chinois du Forum sur la Coopération sino-africaine, l’Agence chinoise des vols spatiaux habités, et ambassades et consulats de Chine en Afrique.

Ces œuvres ont voyagé vers la station spatiale Tiangong à bord du vaisseau spatial chinois Shenzhou et ont été présentées en direct sur les réseaux sociaux, ce mercredi 13 septembre. A Kinshasa et dans d’autres villes africaines, la réunion a eu lieu en ligne entre jeunes africains avec les astronautes chinois actuellement siégés dans la station spatiale chinoise.

A Kinshasa, les jeunes qui ont participé à cette réunion étaient pour la plupart des étudiants. En art ou dans les technologies, ils nourrissent la même passion pour l’espace. L’artiste congolais qui a remporté le premier prix est tout d’abord étudiant en art visuel à l’académie des beaux-arts de Kinshasa. Il s’est fait accompagner notamment par Prisca Tankey, cheffe de département peinture qui a exprimé sa satisfaction d’avoir joué le rôle de facilitateur pour arriver au couronnement final.

“L’idée est de mettre en exergue les réalisations des étudiants. Depuis que nous accompagnons les étudiants dans de pareils projets, nous recevons un groupe d’étudiants motivés et très passionnés, avec beaucoup d’engouement pour participer dans des projets”, a-t-elle dit.

A la tête de la délégation d'étudiants de de la faculté des sciences et technologies de l’Université de Kinshasa, le professeur Eustache Banza, secrétaire général académique. Il a indiqué que cette discussion a fait partie de la formation côté externe des étudiants. Aussi, une collaboration avec la Chine n’est pas à exclure dans ce cadre précis. 

“Aujourd’hui, l’aspect technologique est beaucoup développé ainsi que l’aspect créatif et innovatif. Et dans nos filières, nous avons des enfants qui s'orientent sur les traces de la technologie. Nous avons l’aspect motivationnel interne que nous organisons à l’Université et ce qu’ils viennent de voir constitue une motivation extérieure”, a-t-il dit.

Tambwe Don, secrétaire général au ministère de la recherche scientifique a, quant à lui, dit attendre de la Chine la coopération et la collaboration pour développer le domaine spatial de la RDC.

“Nous avons un immense pays, son contrôle par des voies satellitaires peut nous aider à mieux contrôler tous les domaines. Nous pouvons contrôler nos frontières, nous pouvons bien surveiller le changement climatique ; les satellites peuvent nous aider à connaître notre sous-sol et le sol. Nous pouvons connaître même les quantités de nos minerais”, a-t-il souligné.

Il a indiqué aussi qu’au cours de cette rencontre, il a échangé davantage avec l’ambassadeur chinois puisque “nous avons besoin d’acquérir un satellite dans notre pays”. La Chine reste ouverte pour des collaborations avec les apprenants congolais qui aimeraient aller apprendre chez eux. D’ores et déjà, 35 congolais sont allés en Chine le 31 août dernier pour des formations.

Emmanuel Kuzamba