Dieudonné Kamuleta aux nouveaux magistrats: "si seulement nous pouvons réussir à nous recadrer, un vent de paix et d'espoir va planer sur la RDC en ce qui concerne la justice"

Photo d’illustration
Magistrats civils et militaires

Le Président de la République Félix Tshisekedi a lancé samedi 15 juillet, la formation de 2.500 magistrats civils et militaires de la promotion 2023 baptisée "Etat de droit". Prenant la parole à cette occasion, Dieudonné Kamuleta, président du Conseil Supérieur de la magistrature (CSM) a exhorté les nouveaux magistrats à travailler pour redorer l'image de la justice congolaise.

"La magistrature est une carrière, ce qui veut dire qu'en venant dans la magistrature on vient pour servir la nation. Les espoirs de la nation reposent sur vous qui venez d'entrer. Si votre entrée dans la magistrature est venue pour servir la nation, la justice ou la magistrature va changer, regardez votre nombre si seulement nous pouvons réussir à nous recadrer et à regarder dans la direction que nous a indiqué le magistrat Suprême, l'année ne se terminera pas sans qu'un vent nouveau, un vent de paix et d'espoir puisse planer sur toute l'étendue de la République en ce qui concerne la justice", a dit Dieudonné Kamuleta, président du Conseil supérieur de la magistrature.

"L'éthique et la déontologie et la discipline ne se négocieront plus jamais dans la magistrature de ce pays", a insisté Kamuleta. 

La justice congolaise est critiquée pour son dysfonctionnement. Félix Tshisekedi lui-même l’a reconnu.

"S’il y a un bémol à mettre sur mon bilan, je ne suis pas satisfait du bilan dans le domaine de la justice. J’ai beaucoup compté sur le pouvoir judiciaire. Comme on le dit dans la bible, la justice élève la nation. Malheureusement dans notre cas, la justice détruit notre Nation", a récemment souligné Félix Tshisekedi. 

Depuis son accession à la magistrature suprême Félix Tshisekedi s'est toujours montré très critique à l'endroit de la justice congolaise. Il dit avoir tout mis en œuvre pour essayer de faire comprendre, surtout aux chefs des institutions, sa vision. Mais malheureusement, il n’a pas l’impression qu’ils émettent sur le même diapason. Pour lui, la justice pourrait être considérée comme la tache d’huile sur son premier mandat.

Clément MUAMBA