La jeunesse congolaise en général et kinoise en particulier est appelée à s'approprier la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics. Cet appel est de l'inspecteur général, chef des services, Jules Alingete, au cours d'une émission diffusée sur la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC).
À en croire Jules Alingete, la jeunesse congolaise qui est appelée à occuper des hautes fonctions dans l'avenir doit comprendre qu'aucun État au monde ne peut se développer avec la corruption et les détournements des deniers publics.
« Vous qui êtes à l’école primaire, secondaire et à l’Université, vous qui allez diriger ce pays demain, sachez que ce qui a tué notre pays et d’autres pays, c’est la corruption et le détournement. Tous les pays qui se sont développés ont progressé dans l’implémentation de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Si vous suivez bien les statistiques, vous trouverez qu’il y a une relation entre le bien-être, le développement et la corruption. Dans les pays où le taux de corruption est bas, il y a le développement. Dans les pays où le taux de corruption est élevé, il y a le sous-développement. Parce que la corruption tue le développement », a dit Jules Alingete au cours de cette émission.
Et de poursuivre :
« Vous qui aspirez à gérer le pays demain, à occuper des postes de responsabilité, il faut savoir que la corruption est à première vue favorable à ceux qui la pratiquent, mais ça tue le pays. Nous ne pouvons pas avoir un Congo debout tant que la corruption et le détournement persistent. Quand tu détournes, tu t’attires de la malédiction. C’est l’argent public, qui doit servir à l’intérêt commun (…). Si vous vous engagez dans ce combat, nous aurons un Congo fort dans cinq ou dix ans. La corruption est un cancer qui tue le pays et que si elle n’est pas combattue, le développement ne sera qu’une illusion ».
Pour le numéro un de ce service rattaché à la présidence de la République, depuis l'avènement de Félix Tshisekedi, l'IGF a innové en mettant en place la patrouille financière avec un contrôle à priori pour éviter les erreurs du passé dans la gestion des finances publiques.
« Il s'agit d'un type de contrôle qui ne laisse pas la liberté à quelqu'un de détourner c'est-à-dire nous contrôlons les dépenses avant d'être exécutées. Avec la patrouille financière, vous entendrez de moins en moins que les gens ont détourné de l'argent », a précisé Jules Alingete Key.
Et de poursuivre :
« Nous leur mettons les crocs en jambe pour ne pas détourner l'argent. C'est ça l'importance de la patrouille financière, nous empêchons les détournements, corruption, ça s'appelle aussi contrôle préventif, éducatif donc nous suivons de près les gestionnaires du fond public, nous le suivons de près donc si quelqu'un s'hasarde pour détourner, on va t'empêcher. Ici, il ne s'agit pas d'entendre qu'un tel à voler, nous les empêchons de voler, c'est pourquoi ils ( gestionnaires) sont souvent fâchés contre nous parce qu’ils aiment le contrôle à posteriori ».
Depuis l'arrivée de Jules Alingete Key à la tête de cette structure, I’IGF joue un grand rôle dans la mobilisation des recettes publiques avec sa patrouille financière.
Cette patrouille générale dans les finances publiques, d'après Jules Alingete, reste la clé principale de l’éradication des antivaleurs dans la gestion publique.
Clément Muamba