Kwamouth : plus de 100 miliciens Mobondo et une dizaine de militaires arrêtés transférés à Bandundu

Mobondo
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109 miliciens Mobondo arrêtés sur l'axe du fleuve Congo sont transférés à la prison centrale de Bandundu. Ils sont poursuivis notamment pour pillage, incendie, participation à un mouvement insurrectionnel et terrorisme. Ces miliciens opéraient sur l'axe fluvial compris entre les villages Nkana, Mambutuka, Ibali, et Ngambe (Congo Brazzaville).

Au moins 12 militaires dont 4 officiers supérieurs ont été arrêtés pour dérapage.  Plusieurs armes de chasse et de guerre  récupérées par les FARDC. D'après le commandant de la 11ème région militaire chargé des opérations, le général Bruno Mandevu, la paix est rétablie dans ce coin du pays.

« Aucune embarcation ne naviguait sur le fleuve Congo de Mambutuka jusqu'à Kwamouth. Sur ordre du président de la République, il a fallu que nous restaurions l'autorité de l'État. L'armée a rouvert le trafic et arrêté les miliciens, même ceux qui ont traversé la rive du Congo Brazzaville, qui ont tué, on les a arrêtés. Les soldats qui sont ici sont arrêtés pour avoir violé la loi. C'était dans la période comprise entre septembre et novembre 2022. Au lieu de sécuriser la population, ils l'ont insécurisé. Ils étaient dépêchés à Ibali et Kinzungulu, au lieu de bien faire leur travail, certains ont tué, d'autres ont volé les biens de la population. On les a découverts lorsque le président a donné l'ordre qu'on mène des opérations sur le fleuve. Pour lutter contre l'impunité, on les a arrêtés », a déclaré le général Bruno Mandevu.

Au mois de mars dernier, une trentaine de personnes ont été tuées, d'après la société civile de Kwamouth après des attaques contre les villages Kinsele, Menkwo et Tobakita. Au cours du même mois, plus de cent personnes ont disparu dans une attaque des miliciens au village Kaba, l'école sur la rive de Brazzaville.

Jonathan Mesa, à Bandundu