Forces du progrès de l’UDPS: Peter Kazadi réfute catégoriquement l'existence de cette milice au sein du parti présidentiel 

ACTUALITE.CD
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Le patron de la sécurité, Peter Kazadi, Vice-premier ministre de l’intérieur et sécurité a réfuté catégoriquement ce mercredi 24 mai, l’existence d’une brigade dénommée “Forces du progrès de l’UDPS” au sein du parti présidentiel. Alors que cette milice terrorise la population à Kinshasa pour défendre le parti au pouvoir, Peter Kazadi s’est exprimé en ces termes:

“J'ai grandi au sein de l'UDPS? Je connais la mentalité des membres de l'UDPS. Le phénomène "Forces du progrès" aujourd'hui n'est pas le même qu'Etienne Tshisekedi avait créé. Tout le monde aujourd'hui se constitue en membre de Force du progrès, tous les shégués, tous les gens qui étaient membres du PPPRD qui étaient sur le boulevard du 30 juin, sont devenus membres des Forces de progrès. Et ils sont manipulés par les opposants”, a-t-il indiqué au cours d’une conférence de presse.

Il s’agit d’un groupe de brigands qui opère au moyen d’armes blanches, souvent les manchettes, bâtons ou encore couteaux. Ces brigands arborent une tenue kakie avec la mention “Forces du progrès de l’UDPS, Brigade spéciale”. Ils ont opéré le samedi 20 mai dernier aux côtés des forces de l’ordre lors de la marche de l'opposition qui a été violemment réprimée. 

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a dénoncé “une milice officiellement entretenue”.

“La CENCO est écœurée de constater que beaucoup de manifestants ont marché avec les armes blanches (machettes, bâtons, pierres…) au vu et au su de la Police sans être interpellés. Pire encore, certains éléments de la Police nationale étaient porteurs des mêmes outils de violence qu’ils échangeaient visiblement  avec des individus en tenue civile, dont certains portaient le dorsal B.S.U ou Brigade Spéciale de l’UDPS, Force du progrès. Avec une  telle complicité affichée publiquement, on se demande si cette Brigade  Spéciale n’est pas une milice officiellement entretenue”, dit un communiqué de l’épiscopat.

Le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a récemment indiqué avoir “demandé au VPM de l’Intérieur d’enjoindre les bourgmestres, chefs de quartiers et la police, à mettre fin aux activités de la structure « Force du Progrès »”.

Ivan Kasongo